L'influenceuse Poupette Kenza accusée d'avoir tenu des propos antisémites, la justice saisie
"Face à l’antisémitisme, tolérance zéro." La Dilcrah, une instance gouvernementale de lutte contre les discriminations, a annoncé jeudi 16 mai saisir le procureur de la République des "propos antisémites" tenus sur les réseaux sociaux par l'influenceuse Poupette Kenza.
Dans un message vidéo, l'influenceuse comptant plus d'un million d'abonnés sur Instagram affirmait mercredi : "Je suis une propalestinienne, je ne travaille pour aucune personne sioniste ou juive (...) Je n'ai aucun partenaire, aucun agent qui est juif". Dans une seconde vidéo, elle a ensuite assuré s'être "mal exprimée" et avoir "rectifié" ses propos : "J'ai rien contre les juifs (..) j'ai juste contre les sionistes et ceux qui financent le génocide, ceux qui financent ce massacre", a ajouté l'influenceuse.
Son compte était inaccessible jeudi en début d'après-midi sur le réseau social Instagram, qui n'a pas répondu aux sollicitations de l'AFP. "Boycotter des femmes et des hommes en raison de leur identité ou religion, c'est évidemment illégal", s'est indigné sur le réseau X la ministre chargée de la lutte contre les discriminations Aurore Bergé, qui a chargé la Dilcrah de faire un signalement.
Des propos dénoncés par des associations juives
L'Union des étudiants juifs de France (UEJF) a également annoncé sur X qu'elle déposait plainte "pour incitation à la haine et à la discrimination". "De tels propos haineux diffusés à plus d'un million d'abonnés mettent en danger les juifs", selon l'association. "Il faut agir vite pour que les réseaux sociaux ne soient plus la caisse de résonance de l'antisémitisme, notamment chez les plus jeunes", a de son côté affirmé le collectif Nous vivrons, né au lendemain de l'attaque sanglante du Hamas contre Israël le 7 octobre.
Poupette Kenza, de son vrai nom Kenza Benchrif, est une des influenceuses les plus populaires sur les réseaux sociaux français. Elle avait été épinglée en 2023 par la Répression des fraudes pour pratiques commerciales trompeuses, après avoir fait la promotion d'un blanchisseur de dents interdit en France. Elle avait accepté de payer 50 000 euros dans le cadre d'une "transaction pénale".
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