Marche contre l'antisémitisme : "Il ne faut pas mobiliser la religion pour cliver la société ", assure le grand imam de Bordeaux

"Le mot d'ordre donné est celui de la défense des valeurs de la République et la lutte contre l'antisémitisme", explique Tareq Oubrou, grand imam de Bordeaux, invité du 19/20 info, lundi 13 novembre. Pour lui, "les conditions et les circonstances de cette marche peuvent s'apparenter à des chocs d'interprétation et de perceptions", dans le cadre de la guerre entre Israël et le Hamas. "Pour beaucoup de musulmans, manifester dans cette marche, c'est une manière indirecte de trahir une cause qu'ils estiment juste et légitime", précise Tareq Oubrou.  

"Le corps de la République" 

"Il ne faudrait pas importer ce conflit sur notre territoire", estime le grand imam de Bordeaux. Pour lui, il était important de participer à cette marche, puisqu'il considère l'antisémitisme comme "un mal contagieux qui peut frapper également d'autres communautés". "Nous sommes un seul corps, c'est le corps de la République", ajoute Tareq Oubrou. Emmanuel Macron a demandé aux représentants des cultes de porter un message d'universalité auprès des jeunes. "Il ne faut pas mobiliser la religion pour cliver la société", a abondé le grand imam de Bordeaux, avant de conclure : "une religion n'a pas intérêt à ce qu'il y ait des guerres civiles".