Tags antisémites à Strasbourg : un homme de 62 ans condamné à 18 mois de prison ferme pour incitation à la haine raciale et apologie de terrorisme

Le tribunal correctionnel de Strasbourg a prononcé un mandat de dépôt, ce qui signifie qu'il a directement été incarcéré. Il a également été condamné à 1 500 euros d'amende et cinq ans de suivi socio-judiciaire.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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La façade du palais de justice à Strasbourg (Bas-Rhin), le 9 octobre 2021. (JEAN-MARC LOOS / MAXPPP)

"C'est une décision exemplaire", selon un avocat des parties civiles. Un homme de 62 ans a été condamné, vendredi 17 novembre, à 18 mois de prison ferme avec mandat de dépôt pour avoir écrit plusieurs tags antisémites à Strasbourg (Bas-Rhin). L'homme, qui était jugé en correctionnelle pour incitation à la haine raciale et apologie de terrorisme, a également été condamné à 1 500 euros d'amende et cinq ans de suivi socio-judiciaire, a précisé l'avocat des parties civiles, Raphaël Nisand, confirmant des informations du quotidien régional Les Dernières Nouvelles d'Alsace (DNA).

Cette décision sanctionne "des messages de haine", a ajouté Raphaël Nisand, qui défendait la Compagnie des transports strasbourgeois (CTS), car des tags ont notamment été apposés dans des rames de tramway. La Licra, SOS Racisme et le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) étaient également parties civiles dans ce dossier.

"C'était toujours la même écriture"

Outre le tramway, du mobilier urbain, un parking de supermarché ou encore une pharmacie avaient été tagués, notamment dans le quartier populaire de Hautepierre, des faits survenus entre le 13 octobre et le 14 novembre, selon les DNA. "C'était toujours la même écriture", les mêmes fautes d'orthographe et "les mêmes choses qui étaient répétées : 'mort aux juifs', 'USA Israël = nazis'", a expliqué Raphaël Nisand. Des caméras de vidéosurveillance ont également permis de le confondre, selon l'avocat.

Ce retraité présentait plusieurs mentions à son casier pour des faits de violences, selon les DNA. "Le président (du tribunal) a dit qu'il avait un profil 'très inquiétant'", a encore relaté Raphaël Nisand. A l'audience, il a assuré n'avoir "pas de problème avec les Juifs" mais être "contre ceux qui tuent les enfants", selon les DNA. "Je n'arrivais pas à bien formuler mes pensées. C'était juste pour informer les gens. Je le regrette", a-t-il encore expliqué au tribunal, selon le journal.

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