Appels au calme face à la flambée de violence en Guadeloupe
Cagoulés et armés. Plusieurs bandes de jeunes ont à nouveau pris d'assaut les rues de l’île. De violents affrontements ont notamment opposé dès 19h une centaine de casseurs aux forces de l'ordre dans la ville de Baie-Mahault, à 10 km de Pointe-à-Pitre.
Selon le maire de la ville Ary Chalus, certains jeunes, munis de fusils à pompe, ont tiré à balles réelles. Trois gendarmes ont été légèrement blessés.
A Pointe-à-Pitre, des magasins ont été pillés et incendiés. Trois policiers ont été légèrement blessés dans des affrontements. Le maire de la ville Jacques Bangou n'hésite pas à parler d'abandon et de sentiment d'impuissance. Le sentiment de "ne plus appartenir à un Etat de droit".
Le leader du LKP Elie Domota a lancé sur la radio RCI un appel au calme en ces termes, en créole : " ne mettez pas votre vie en danger, ne mettez pas la vie des autres en danger ".
Depuis le début du conflit en Guadeloupe, il est le pilier de la contestation "face au patronat et au gouvernement". Figure incontournable de l'île depuis le début de la crise, il explique toutefois qu'il n'a aucune ambition politique et n'agit qu'en faveur des Guadeloupéens.
Le leader du LKP a estimé aujourd'hui que le secrétaire d'Etat à l'Outre-Mer Yves Jégo et le préfet de région portaient l'entière responsabilité des violences de la nuit.
Mais ce matin, le message du gouvernement était avant tout un appel au calme. " Le message du gouvernement, c'est d'abord de lancer un appel au calme, c'est le plus important ", a déclaré sur Europe 1 le porte-parole du gouvernement, Luc Chatel.
Sur le terrain, les échauffourées se poursuivaient ce matin et des barrages, dont certains enflammés, ont été érigés dans plusieurs rues et sur des routes autour de Pointe-à-Pitre.
Cécile Mimaut, Jamila Zeghoudi, avec agences
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