Armée française : une plateforme permet de dénoncer le harcèlement et les violences sexuelles
Des femmes ont décidé de sortir du rang, et de briser le silence de la grande muette. Elles osent dénoncer à visage découvert les agressions qu'elles ont subi dans l'armée et l'omerta. Manon Dubois s'engage dans l'armée à l'âge de 18 ans. Elle embarque sur un bateau au large de Brest (Bretagne), et devient la proie d'un autre militaire. "Il me disait que j'étais sa chose, et que je lui appartiendrai toujours", se souvient l'ancienne militaire. Face à ses nombreuses agressions, elle craque devant ses supérieurs et porte plainte. Il écope d'une mise-à-pied de 10 jours, lui verse 600 euros de dommages mais conserve sa place de marin. Manon Dubois ne se sont plus en sécurité sur un bateau.
Du chemin reste à parcourir
La Cellule Thémis a été créée il y a dix ans pour permettre de signaler des faits de violences sexuelles au sein de l'armée. Thibault de Laforcade, contrôleur général des Armées et patron de la plateforme reconnait qu'il y a encore du chemin à parcourir. 700 personnes ont contacté la plateforme l'an dernier, une cinquantaine de sanctions ont été prises.
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