Bacs à fleur, fontaines, potagers communs : pour quels projets les Parisiens vont-ils voter ?
Jusqu'au 2 octobre prochain, les Parisiens sont appelés aux urnes dans le cadre du budget participatif 2016. Ils sont invités à choisir parmi 624 projets d'habitants et d'associations pour améliorer la ville.
Monique et Françoise, deux jeunes retraités, se sont lancées dans l’aventure l’an dernier. Leur idée : végétaliser les rues de leur petit quartier du 11e arrondissement de Paris en installant vingt bacs à fleurs. Le projet a été sélectionné dans le cadre du budget participatif... et choisi par les Parisiens. Depuis quelques mois, les bacs de lavande, de menthe et de bambou ont fait leur apparition.
"Nous avons été sidérées que notre projet soit sélectionné, raconte Françoise. On n'a pas eu à faire grand chose. On imagine que les Parisiens apprécient que les rues soient vertes."
624 projets soumis au vote des Parisiens
Depuis vendredi 16 septembre et jusqu'au 2 octobre, les Parisiens peuvent à nouveau voter pour leurs projets préférés destinés à améliorer leur ville. Installer des fontaines à boire et des transats, créer un potager commun... C'est la troisième édition du budget participatif, pour lequel la ville de Paris réserve 100 millions d'euros, soit 5% de son budget investissement.
Pour cette édition 2016, 624 projets ont été déposés. "Il y a beaucoup de propositions autour de projets pour faire des choses ensemble. Cuisiner ensemble, jardiner ensemble, avoir des lieux au pied des immeubles où les gens peuvent se retrouver, etc... Cette dimension du vivre ensemble est très forte à Paris", explique Pauline Véron, adjointe à la maire de Paris, chargée de la participation citoyenne et de la démocratie locale.
Les bacs à fleurs du 11e arrondissement de Paris semblent aujourd'hui effectivement avoir conquis les habitants du quartier. "Ça fédère les gens sur un projet", approuve l'un d'eux. Un planning d'entretien et d'arrosage a même été mis en place. Le projet aura coûté 20 000 euros.
Mais le dispositif du budget participatif est loin d'être parfait, soulignent certains. "C'est une usine à gaz, souligne Philippe Goujon, le député-maire Les Républicains du 15e arrondissement de Paris. La procédure est assez lourde et complexe. Et il peut y avoir une déception de la part des habitants, quand les projets choisis en 2014 n'ont toujours pas vu le jour en 2016 (...) Les retards s'accumulent, bloquent les réalisations et déçoivent énormément les habitants".
Le constat ne décourage pas Monique et Françoise. Après avoir végétalisé les rues de leur quartier du 11e arrondissement de Paris, elles aimeraient maintenant verdir les toits des immeubles.
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