Bruno Le Maire en Vendée pour rassurer les agriculteurs
Face à des agriculteurs désespérés, Bruno Le Maire a tenté de trouver les mots qui rassurent : “Nous ne laisserons aucune exploitation sur le bord du chemin”, a-t-il juré.
Le ministre de l'Agriculture a repris le bilan de la tempête et des inondations qui l'ont accompagné. En Vendée, la mer a recouvert 12.000 hectares de terres cultivées. Dans le département voisin de Charente-Maritime, ce sont 40.000 hectares qui ont été submergés par l'eau salée : “Des terres entières recouvertes d'eau de mer sont désormais non exploitables. J'ai demandé aux préfets de faire une évaluation financière, département par département dans les jours à venir, exploitation par exploitation”, a expliqué le ministre, qui a visité une exploitation vendéenne et rencontré des ostréiculteurs dans la matinée, avant de se rendre en Charente-Maritime et sur l'Ile de Ré, puis à La Rochelle pour une réunion.
Une aide de 25 millions d'euros
Bruno Le Maire a annoncé qu'une enveloppe de 20 millions d'euros serait allouée aux ostréiculteurs notamment pour "de renouveler les matériels". Quant aux agriculteurs sinistrés, ils recevront une "aide d'urgence" de 5 millions d'euros. Mais “il faudra un accompagnement sur le long terme, pas uniquement une enveloppe financière”, a précisé le ministre.
Les prairies étant très sensibles à la salinité, la principale source d'alimentation des élevages en Poitou-Charentes et les Pays de La Loire pourrait être affectée par les inondations.
_ Selon l'Institut national de recherche agronomique (Inra), les céréales dans ces régions qui contribuent à un peu plus de 7% de la production nationale de blé tendre pourraient être touchées, même s'il est trop tôt pour faire des estimations.
La région Pays-de-Loire va également mettre la main au porte-feuille, en débloquant un “plan tempête” de 10 millions d'euros.
PLAN DIGUES
Le gouvernement a aussi dévoilé le “plan digues”, évoqué par Nicolas Sarkozy lors de sa visite sur place. Les travaux seront menés sur cinq ans tout au long des 1.350 km de digues recensés, et particulier autour des 800 communes situées sous le niveau de la mer.
L'enveloppe n'a pas été précisée, mais la secrétaire d'Etat à l'Ecologie, Chantal Jouanno, a estimé le coût à “un million d'euros par km” . Ils débuteront dès la remise, d'ici deux mois, du rapport sur l'état des lieux, commandé par le président de la République. Là aussi, les régions sont invitées à contribuer financièrement.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.