Calais : ces migrants qui veulent partir à tout prix
Cette nuit-là, dans le Pas-de-Calais, il n’y a presque pas de vent, la mer est calme et l’heure est propice aux traversées clandestines. Dans l’obscurité quasi totale, des gendarmes tentent d’empêcher le départ d’une embarcation, signalée à près de trois kilomètres de là. La situation est tendue. La consigne est donnée de rester prudents. Les candidats à l’exil abandonnent finalement et rebroussent chemin. Originaires d’Afghanistan, un couple semble à bout de forces. Les gendarmes ont crevé le bateau avec lequel les migrants espéraient traverser. Il s’agit d’un simple pneumatique de sept mètres de long. À entendre un colonel, jamais le bateau n’aurait pu atteindre les eaux britanniques.
Des personnes très jeunes
Un homme a payé 1 500 euros pour rejoindre l’Angleterre. Prendre la mer se joue à quitte ou double. L’embarquement a souvent des airs d’opération commando. "La plupart sont très jeunes, ils ont 16, 17, 18 ans, et ce n’est pas qu’ils ne sont pas touchés par les naufrages, mais c’est qu’ils ont derrière eux un long voyage", détaille Benjamin Delombre, le journaliste auteur de l’enquête, présent en plateau.
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