Chômage des jeunes : encore un plan "d'urgence"
Comment répondre au problème de l’emploi des jeunes ? C’est le casse-tête de tous les gouvernements depuis trois décennies (lire ci-dessous) .
Nicolas Sarkozy et son haut-commissaire à la jeunesse Martin Hirsch ne font pas exception. Les deux hommes savent qu’il y a urgence. C’est d’ailleurs l’adjectif apposé au plan de l’ancien président d’Emmaüs.
Le nombre de jeunes de moins 25 ans inscrits au chômage pourrait de fait augmenter de 150.000 à 250.000 en 2009, pour monter jusqu'à 650.000, soit un taux de 23%. Du jamais vu depuis 1994.
Ce plan est le fruit du travail mené par la commission mise en place par Martin Hirsch. Le 9 mars, il avait lancé une concertation devant déboucher avant l’été sur une politique globale de la jeunesse. “Se tourner vers les entreprises”, c’est l’axe majeur de la politique qu’il veut mettre en place.
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Parmi les principales propositions qui devraient être retenues : les contrats de professionnalisation et d’apprentissage. Fin mars, le gouvernement avait annoncé qu'il envisageait de développer ces contrats en alternance. Ils seraient ainsi harmonisés, et l'objectif est d'en doubler le nombre de bénéficiaires.
_ Pour inciter les entreprises, la commission Hirsch propose une aide directe sous la forme d'une prime, plutôt qu'un crédit d'impôt de 1.000 euros par contrat.Pour le secrétaire d'État à l'Emploi Laurent Wauquiez, qui dit ne pas vouloir “se contenter de réponses conjoncturelles dans la crise”, des “dispositifs antidécrochage”, pilotés par des “pôles territoriaux” regroupant le rectorat, les collectivités locales, le Pôle emploi et les missions locales, doivent être envisagées. Une manière pour le secrétaire d’Etat d’atteindre l’objectif d’un jeune sur quatre en apprentissage d’ici 2015.
Dans les faits, pour ceux qui quitteraient le système scolaire en juin sans diplôme, cela se traduirait en septembre par “une formation en apprentissage, un contrat aidé ou un contrat de professionnalisation.” Dans les colonnes du Figaro, Bercy dit vouloir financer le tout par le Fonds d'investissement social, à hauteur de 100 millions d'euros.
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Autre innovation : “les formations rebonds”. Une idée également développée par Laurent Wauquiez. Cette mesure concernerait les jeunes qui peinent à trouver une activité à la fin de leurs études. L’idée serait donc de proposer des “stages commandos”, des formations de six mois, dans les filières qui manquent de bras (BTP, restauration, entre autres).
Mikaël Ponge, avec agences
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