Anise Postel-Vinay, la mémoire d'une résistante
Alors que quatre résistants entrent au Panthéon, le journaliste Louis Laforge, a décidé de rencontrer l'une d'entre elles, Anise Postel-Vinay.
Germaine Tillion et Geneviève de Gaulle-Anthonioz entrent au Panthéon. Les deux femmes qui s'étaient rencontrées au coeur de l'horreur, dans le camp de concentration de Ravensbrück ont côtoyé, Anise Postel-Vinay. La résistante est l'auteure d'un livre intitulé, "Vivre". Arrêtée par la Gestapo le 15 aout 1942 à Paris, elle est envoyée en octobre 1943, en Allemagne. A 93 ans, l'ancienne résistante n'a rien oublié. "Je pensais que ça s'estomperait, mais je suis obligée de constater que non seulement cela ne faiblit pas mais la trace continue de se creuser et de faire souffrir" souffle Anise Postel-Vinay.
Germaine Tillon, une seconde mère
C'est dans le train qui l'emmène en Allemagne, qu'Anise Postel-Vinay fait la connaissance de Germaine Tillion. Anise est alors âgée de 20 ans, Germaine Tillon de 35. Les deux femmes noueront une relation profonde. "Cela portait un nom dans les camps, les femmes plus âgées qui s'occupaient des jeunes comme de leurs filles, on les appelait les mères de camp" explique Anise Postel-Vinay avant de rajouter à propos de Germaine Tillion que "ce qui frappait le plus c'était une espèce de sérénité qui enveloppait une infinie bonté. Toute l'histoire de l'humanité la passionnait depuis toujours".
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