Cet article date de plus de huit ans.

Vidéo "Cash Investigation". Comment le géant du BTP Vinci a fait travailler ses filiales pour construire le stade de Nice

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min - vidéo : 3min
Cash. PME.Nice
Cash. PME.Nice Cash. PME.Nice
Article rédigé par France 2
France Télévisions

En 2011, Christian Estrosi, alors maire de Nice en campagne électorale, avait promis d'avoir recours à "40% de PME locales" pour la construction du grand stade de Nice. Au final, les chiffres ont été revus à la baisse au profit du groupe Vinci… Extrait du magazine "Cash Investigation" du 18 octobre.

"Le contrat passé avec le groupe Vinci [pour la construction du grand stade de Nice. NDLR] prévoit le recours à 40% de PME locales", a affirmé en 2011 Christian Estrosi, à l'époque maire de Nice en pleine campagne électorale. Le grand stade de Nice a-t-il été une bonne affaire pour les entreprises de la région niçoise ? Si c’est le cas, pourquoi le patron d'une PME locale, ayant le profil parfait pour devenir sous-traitant sur ce chantier, n'a-t-il même pas postulé ?

"Vinci dit qu'il va consulter les locaux mais aussi des gens de leur groupe. Il ouvre le marché et lance des appels d'offre. Cela nécessite des heures d'études en interne. Pendant qu'on étudie ce marché, on en laisse passer d'autres pour s'entendre dire qu'on est trop cher et que Vinci va faire travailler ses sociétés", explique ce patron d'une entreprise de 50 salariés.

Des chiffres protégés par le secret des affaires…

Le géant du BTP a ainsi fait travailler en très grande majorité des filiales du groupe Vinci. Combien de PME locales ont réellement participé au chantier du stade ? "L'engagement de 30% du coût de construction a été atteint", répond par écrit Christian Estrosi au magazine "Cash Investigation". De son côté, Vinci a une tout autre réponse : "Le contrat ne prévoyait pas de pourcentage à réserver à des PME locales."

Le groupe dit avoir néanmoins fait appel à des emplois locaux pour 20% du coût total de construction. Et voilà comment les 40% d'une promesse de campagne électorale tombent à 30%, puis à 20%… Ou même moins ! Les chiffres sont impossibles à vérifier car ils sont protégés par le secret des affaires…

Extrait de "Marchés publics : le grand dérapage", une enquête de Loïc Tanant et Nolwenn Le Fustec pour le magazine "Cash Investigation".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.