Des clandestins arrêtés sur le chantier d'un centre de rétention
Des sans-papiers placés en rétention au Mesnil-Amelot, dans le centre où ils travaillaient illégalement pour le compte de l'Etat... La situation a de quoi embarrasser le gouvernement.
Tout a commencé en début de semaine dernière, quand un organisme privé en charge de la sécurité des lieux contrôle les ouvriers qui travaillent à l'extension du centre de rétention administrative du Mesnil-Amelot, en Seine-et-Marne. L'organisme alerte alors le commissariat de police de Mitry-Mory, en Seine-et-Marne. Trois clandestins sont donc arrêtés.
_ Deux d'entre eux, de nationalité turque, ont été placés au centre de rétention du Mesnil-Amelot, le troisième laissé en liberté avec un arrêté de reconduite à la frontière.
Tous trois, sans-papiers, travaillaient pour l'une des entreprises sous-traitantes ayant passé le marché avec le ministère de la Défense pour l'extension du centre.
Une politique migratoire "absurde"
Voilà qui a provoqué un tollé chez les associations de défense des clandestins, dont les relations avec le ministère de l'Immigration étaient d'ores et déjà tendues en raison des incidents qui se multiplient dans les centres de rétention. "Cela démontre que ce sont les pouvoirs publics qui asservissent les sans papiers. Ceux-là même qui nous
accusent d'incitation à l'émeute sont ceux qui favorisent
l'appel d'air. Nous n'avons pas de leçon à recevoir d'eux" estime l'association Sos soutien aux sans papiers.
Faouzi Lamdaoui, secrétaire national du PS à
l'égalité, a demandé au ministre de l'Immigration Brice Hortefeux, à
"s'expliquer immédiatement".
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