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Des objets racontent le 11 septembre

Une exposition historique a ouvert ses portes en juin au Mémorial de Caen : elle retrace la genèse, le déroulement et les conséquences des attentats du 11 septembre 2001 à l'aide d'une centaine d'objets tirés des décombres du World Trade Center. L'exposition a déjà attiré 70.000 visiteurs et, exceptionnellement aujourd'hui, jour anniversaire de l'événement, l'entrée est gratuite.
Article rédigé par franceinfo
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"Ma fille Jean avait 24 ans. Le 11 septembre 2001 au matin, c'était juste une journée ordinaire pour elle. Une belle journée de fin d'été. Elle avait été appelée pour remplacer au pied-levé une de ses collègues souffrante, hôtesse de l'air comme elle. Elle n'est jamais revenue." Pour Tom Roger, comme pour les autres parents de victimes des attentats du 11 septembre, ce jour est à jamais associé au deuil. Pour le reste du monde, c'est un événement qui a tout changé : c'est le premier drame global, vécu en direct par la planète entière, et qui a marqué une rupture historique.

Il y a deux ans, Tom et sa femme étaient en Normandie, pour visiter les plages du Débarquement et le Mémorial de Caen. De leur rencontre avec le directeur de ce musée de la Paix est née une idée. "Ce qui s'est passé sur les plages de Normandie il y a plus de 60 ans a changé la face du monde et le 11 septembre, lui aussi, a transformé le monde", explique Tom Roger. Le Mémorial de Caen s'est donc naturellement imposé comme le lieu idéal pour faire parler les objets témoins tirés des décombres des Tours Jumelles et raconter les histoires humaines derrière la catastrophe planétaire.

Résultat : une exposition inédite sur le 11 septembre, organisée en partenariat avec le New York State Museum et rassemblant 130 objets. Des objets muets qui témoignent d'histoires, de voix, de présences. Qui témoignent aussi de l'histoire avec un grand H, celle qui s'écrit depuis sept ans déjà. Stéphane Grimaldi, le directeur du Mémorial précise que "l'exposition n'est pas là pour accuser les uns, dénoncer les autres ou pour remuer la peine et la haine". C'est juste un témoignage, un début d'explication et une façon de "rappeler la fragilité de la paix".

 

 Anne Jocteur Monrozier

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