Des sans-papiers libérés après l'incendie du centre de Vincennes
Ils seraient au moins douze. Douze étrangers en situation irrégulière, retenus à Vincennes dans l'attente de leur expulsion, et disparus hier dans la nature. Parmi eux, l'un d'eux aurait profité du chaos causé par l'incendie du centre de rétention de Vincennes pour s'enfuir. Il est toujours recherché par les autorités. Quant aux autres... ils ont tout simplement été libérés.
Suite au sinistre, qui s'est déclaré dimanche et qui a détruit le centre, plus de 200 sans-papiers ont en effet été transférés dans d'autres villes, à Lille, Nîmes ou encore Palaiseau. Un transfert qui a connu des vices de procédure qui ont mené à la libération d'au moins onze retenus.
Pendant ce temps, l'enquête judiciaire sur les causes de l'incendie se poursuivent. Deux retenus maliens du centre ont été placés en garde à
vue, selon une source policière. Ils sont soupçonnés d'avoir allumé
l'incendie ou d'avoir incité à le faire.
L'UMP attaque les associations
Tandis que l'affaire rebondit au niveau politique : le porte-parole de l'UMP a provoqué un tollé en accusant les associations de défense des étrangers sans papiers, notamment RESF, d'être en partie
responsables du sinistre. "Il n'est pas tolérable que des 'collectifs', type RESF, viennent faire des provocations aux abords de ces centres au
risque de mettre en danger des étrangers retenus", souligne Frédéric Lefebvre dans son communiqué.
S'en prendre aux associations, "quel délire!", réplique le
Parti communiste pour qui "l'aveuglement sécuritaire de cette
droite leur fait décidément perdre la raison".
L'incendie a presque détruit dimanche après-midi les deux
bâtiments du centre de rétention administratif de Vincennes, le
plus grande de France, où étaient enfermés 273 étrangers sans
papiers en instance d'expulsion. (LIRE NOTRE ENCADRE)
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