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Deux figures féminines de la résistance bientôt au Panthéon

François Hollande annoncera officiellement vendredi, lors d'une cérémonie au Mont-Valérien, les noms des figures historiques qui entreront au Panthéon. Selon plusieurs sources, l'Elysée a retenu quatre personnalités de la résistance, dont deux femmes. Germaine Tillion et Geneviève de Gaulle devraient ainsi rejoindre Marie Curie et Sophie Berthelot, les seules femmes qui reposent actuellement dans la crypte du temple républicain dédié au culte des grands hommes.
Article rédigé par Cécile Mimaut
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Francis Apesteguy/Patricia Valicenti Maxppp)

"Aux grands hommes la patrie reconnaissante". Voici la devise inscrite au fronton du Panthéon. Le
président François Hollande doit annoncer vendredi les noms des personnalités
qui y entreront.

Selon plusieurs sources concordantes, quatre figures héroïques
de la résistance ont été choisies par le chef de l'Etat, qui fera son annonce
officielle lors d'un discours vendredi au Mont-Valérien où furent fusillés 22
membres du groupe Manouchian il y a 70 ans.

Et parmi ces personnalités, deux femmes

Germaine Tillion d'abord. Décédée
en 2008, pilier d'un des premiers réseaux de résistance, active dans la
libération des prisonniers français et anglais, elle est dénoncée et déportée à
Ravensbrück. Ethnologue de formation, spécialiste de l'Algérie, Germaine
Tillion dénonce les tortures pendant la guerre.

Elle  est l'une des rares femmes élevées à la
dignité de grand-croix de la Légion d'honneur, décoration qu'elle reçoit de Geneviève Anthonioz-de Gaulle, autre
figure de la résistance française. La nièce du Général rencontre Germaine
Tillion en déportation. Elle est connue pour son engagement en faveur des
droits de l'Homme, longtemps présidente d'ATD Quart Monde.

Et deux hommes

Pierre Brossolette, lui,
décède dans les quartiers généraux de la Gestapo à Paris. Son entrée au Panthéon
est un peu polémique, certains y voyant un affront à Jean Moulin, les deux résistants
s'opposant sur la vision de la France d'après-guerre.

Enfin, Jean Zay, ministre
avant la guerre. Il sera condamné pour désertion sous Vichy puis fusillé par
des miliciens en 1944 avant d'être réhabilité à titre posthume.

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