Drame de Carcassonne : Hervé Morin réclame des sanctions immédiates
Selon les premiers éléments de l'enquête, il s'agirait d'une “erreur humaine”. Le procureur de la République de Montpellier a exclu un acte intentionnel du sergent du 3e régiment parachutiste d'infanterie de marine, qui a tiré sur la foule hier, au cours d'une démonstration à la caserne de Carcassonne.
La garde à vue du sergent a été prolongée de 24 h. Le procureur de la République a annoncé son intention de le mettre en examen pour “blessures involontaires ayant entraîné une incapacité totale supérieure à trois mois”.
_ Le ministre de la Défense, Hervé Morin indique ce matin avoir demandé "des sanctions immédiates, sans
attendre les conclusions des enquêtes judiciaire et de commandement".
L'étrange découverte de deux journalistes laisse planer le doute sur la circulation des munitions à la caserne de Carcassonne. Sur le trottoir, à proximité, ils ont trouvé des balles réelles, dissimulées dans une boite de préservatifs.
Le drame relève “à 99,9% d'une faute non volontaire”, a affirmé de son le colonel Benoît Royal, chef du Sirpa-terre (Service d'informations de l'armée de terre). Selon lui, des munitions à balles réelles ont été “conservées indûment”.
Sur les 17 blessés par balles (15 civils dont 5 enfants et 2 militaires), quatre sont sortis de l'hôpital hier, tandis qu'un autre blessé était opéré, son état étant à présent jugé “satisfaisant”.
Nicolas Sarkozy s'est rendu hier matin à Carcassonne, où cinq autres blessés étaient hospitalisés à Carcassonne. Il a dénoncé des “négligences inacceptables” qui “devront être sanctionnées”.
Parmi les enfants touchés, une fillette de 6 ans a subi une intervention au CHU de Carcassonne. Son état est qualifié de “stable”. Un garçonnet de trois ans, hospitalisé au CHU de Purpan à Toulouse, a été lui aussi opéré hier et il est jugé hors de danger.
Grégoire Lecalot, avec agences
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