Nîmes : du trafic de drogue aux portes de l'école
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé lundi 24 mai la création d'une amende contre les guetteurs, dans le cadre de la lutte contre le trafic de drogue. À Nîmes (Gard), leurs cris raisonnent jusque dans les cours d'école.
C'est le même cri qui retentit tous les jours, toute l'année : dans un quartier de Nîmes (Gard), devant l'école, des adolescents hurlent un signal d'alerte pour indiquer que des policiers pénètrent dans le quartier. Ce sont des guetteurs, et pour eux, crier quand la police arrive est un travail rémunéré. "On fait ça parce qu'on a besoin d'argent, on fait des sous", explique l'un d'entre eux, à peine âgé de 15 ans. Ils sont les yeux d'un trafic de drogue parfaitement organisé.
Un point de vente à 50 mètres d'une école primaire
Le principal point de vente de cannabis à Nîmes se trouve à moins de 50 mètres d'une école primaire. Pour prévenir les vendeurs de l'arrivée de la police, les guetteurs sont installés sur un carrefour stratégique. Ils sont habillés tout en noir et sont en poste, y compris pendant la récréation. "L'école est encerclée par ce trafic", regrette son directeur Christophe Boissier, qui dit se sentir "cerné".
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