Trafic de drogue : dès que le président aura quitté Marseille, "les gens vont de nouveau se retrouver seuls, confrontés aux trafiquants", s'alarme Amine Kessaci, candidat EELV aux européennes
"Cette politique de la répression est un échec", a fustigé mardi 19 mars sur franceinfo Amine Kessaci, candidat EELV aux européennes et fondateur de l'association marseillaise Conscience, qui a pour but de redorer l'image des jeunes des quartiers populaires, alors qu'Emmanuel Macron est en visite surprise dans la cité phocéenne à l'occasion d'une opération anti-drogue "sans précédent". "Nous, ce qu'on prône, c'est le retour de la police de proximité", a poursuivi Amine Kessaci. "Dès que le président sera parti de la cité de La Castellane, les gens vont de nouveau se retrouver seuls, confrontés aux réseaux, confrontés aux trafiquants de drogue", a-t-il souligné.
"On a beau essayer de torpiller les réseaux, d'y aller tous les jours et de mener des opérations qui durent une heure puis partir, au bout d'une demi-heure le réseau a repris", s'alarme le candidat EELV aux européennes, par ailleurs issu d'une cité de Marseille. "Ça fait 25 ans qu'on est en train de harceler les petits trafiquants de drogue à Marseille", a-t-il ajouté.
Si Amine Kessaci salue "une volonté de toutes et tous de mener cette lutte", il ne se fait guère d'illusion, assurant que la "guerre contre la drogue" est "perdue". Pour cette opération baptisée "place nette XXL", Emmanuel Macron s'est rendu à la cité de La Castellane, dans les quartiers nord de Marseille, un quartier où il était déjà venu en juin dans le cadre du suivi de son plan "Marseille en grand".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.