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Vidéo Égalité femmes-hommes : "Les quotas sont un mal nécessaire", selon Marlène Schiappa

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Article rédigé par franceinfo
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Sans ces quotas, la situation "ne progresse pas", affirme la ministre déléguée à la Citoyenneté.

"Les quotas sont un mal nécessaires", affirme Marlène Schiappa qui défend une proposition de loi LREM pour imposer des femmes, notamment dans les directions d'entreprises. Invitée du 8.30 franceinfo dimanche 14 mars, la ministre déléguée auprès du ministre de l'Intérieur réagissait à la déclaration d'Élisabeth Moreno qui lui a succédé à l'égalité femmes-hommes et qui considère qu'"il n'y a rien de plus humiliant que de dire à quelqu'un 'vous êtes à la place qui est la vôtre parce que vous êtes un quota".

"Ce que je trouve vraiment humiliant, répond sa prédécesseure, c'est quand on ne vous nomme pas et qu'on vous explique que c'est parce que vous n'aurez pas les épaules parce que vous êtes une femme, que vous n'avez pas suffisamment de caractère, que vous n'êtes pas leader, et que vous allez peut-être tomber enceinte".

"La femme qu'on ne trouve pas, c'est la femme qu'on ne cherche pas à nommer"

"J'ai toujours dit et toujours considéré que pendant des années, on a nommé des hommes parce qu'ils étaient des hommes. On pourrait peut-être maintenant nommer des femmes", propose Marlène Schiappa.

"Quand il n'y a pas de quotas, ça ne progresse pas", affirme la ministre. Marlène Schiappa assure que "la part des femmes n'a pas progressé dans les Comex", les comités exécutifs, puisqu'il n'y a pas de quotas. "En revanche, grâce à la loi Copé-Zimmermann la France est maintenant en tête du classement européen sur la part de femmes dans les conseils d'administration parce qu'il y a eu des quotas. La femme qu'on ne trouve pas, c'est la femme qu'on ne cherche pas à nommer."

"On a tous des femmes à honorer"

À la demande d’Emmanuel Macron, la ministre déléguée chargée de la Ville, Nadia Hai, a initié la création de Portraits de France qui rassemble pour la première fois 318 personnalités qui ont contribué à l’Histoire de France. Dans cette liste, on retrouve Charles Aznavour, Raymond Kopa, Dalida, le poète Blaise Cendrars notamment, mais encore une fois, très peu de femmes. Fallait-il imposer la parité dans ces 318 portraits de personnalités ? "Honnêtement, je n'ai pas regardé les 318. Moi, je pense qu'il y a une responsabilité de chacun", répond Marlène Schiappa.

Quand j'étais maire adjointe au Mans, nous avions pris la décision que pour tous les noms de rues les attributions seraient paritaires. À chaque fois qu'on donne un nom de rue à un homme, on donne un nom de rue à une femme.

Marlène Schiappa, ministre déléguée à la Citoyenneté

à franceinfo

"On peut se poser la question. La rue des Fleurs, c'est très beau, les fleurs. Est-ce que peut-être on a une femme à honorer parce que c'est ça qui renouvelle l'imaginaire collectif ?", a-t-elle interrogé. "Quand j'étais à l'égalité femmes-hommes, j'ai donné un nom à mon bureau. Je l'ai appelé la salle Renée Pagès parce que c'est la première femme qui a siégé dans un conseil municipal. C'était à Ajaccio. C'était une communiste résistante et féministe. Je pense qu'on a tous des femmes à honorer", suggère-t-elle.

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