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Vidéo La virilité, cause principale de l'insécurité selon Lucile Peytavin

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L'insécurité est un thème systématiquement évoqué à chaque campagne présidentielle. Mais pour l'historienne Lucile Peytavin, on oublie la véritable cause de celle-ci : les comportements virils. Décryptage.
VIDEO. La virilité, cause principale de l'insécurité selon Lucile Peytavin L'insécurité est un thème systématiquement évoqué à chaque campagne présidentielle. Mais pour l'historienne Lucile Peytavin, on oublie la véritable cause de celle-ci : les comportements virils. Décryptage. (BRUT)
Article rédigé par Brut.
France Télévisions

L'insécurité est un thème systématiquement évoqué à chaque campagne présidentielle. Mais pour l'historienne Lucile Peytavin, on oublie la véritable cause de celle-ci : les comportements virils. Décryptage.

"90 % des personnes condamnées sont des hommes."

Alors que l'insécurité est un thème incontournable de toutes les campagnes présidentielles, l'historienne Lucile Peytavin estime qu'il est urgent de désigner la véritable cause de l'insécurité : la virilité. "Jamais l'angle du sexe n'est pris en compte, alors que ce ce sont les hommes, dans l'immense majorité des cas, qui commettent ces faits d'insécurité", explique-t-elle.

Elle rappelle que selon les chiffres officiels des ministères de la Justice et de l'Intérieur, "80 % des mis en cause par la justice sont des hommes, 90 % des personnes condamnées par la justice sont des hommes, la population carcérale, aujourd'hui en France, est à 96,3 % masculine." Pour l'historienne, les causes des comportements "asociaux" des hommes aujourd'hui "sont clairement identifiées par les sciences de la nature ou les sciences sociales" et ne sont pas "le fruit d'une prétendue nature masculine qui pousserait les hommes à se comporter de cette façon". Elle met ainsi en cause des schémas éducatifs transmis aux hommes "qui les incitent à avoir des comportements de domination par la force physique et morale."

Comment agir ? 

Selon Lucile Peytavin, c'est en amont qu'il faut agir en changeant l'éducation et les valeurs transmises, notamment aux garçonsEn effet, la loi du plus fort ne doit plus être la norme. "Il faut absolument transmettre une éducation plus humaniste aux garçons, qui favorise l'altruisme, l'empathie, le respect des règles, tout ce que nous faisons déjà beaucoup plus avec les filles", estime l'historienne. Concrètement, elle propose que les élèves, en milieu scolaire, soient sensibilisés sur les questions de domination masculine, sur les questions de consentement, de rapport de domination entre les garçons eux-mêmes, "afin de déconstruire, le plus tôt possible, auprès des enfants, tous ces schémas extrêmement néfastes pour leur développement et pour la société."

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