Ebola : la France va contrôler ses aéroports, Obama veut être agressif
Des contrôles vont être instaurés dans les aéroports français pour détecter l'arrivée de voyageurs infectés par le virus Ebola, a annoncé mercredi la présidence de la République. Ce dispositif sera mis en place "à l'arrivée des vols en provenance de la zone touchée par le virus ", indique l'Elysée dans son communiqué. Les contrôles à l'aéroport de Roissy seront mis en place dès samedi matin sur les vols de Guinée. La température des passagers sera notamment prise.
Cette décision avait déjà été annoncée en début de semaine. Le président français a annoncer sa mise en place après un entretien avec la chancelière allemande Angela Merkel, les chefs de gouvernement britannique et italien David Cameron et Matteo Renzi ainsi que Barack Obama. "L'ensemble des dirigeants ont fait part de leur solidarité avec les pays touchés et appelé à la mobilisation de la communauté internationale et de l'Union européenne, en étroite coordination avec les Nations Unies, l'OMS et les pays concernés ", écrit l'Elysée. David Cameron a quant à lui estimé qu'Ebola était la "plus importante urgence de santé publique de ces dernières années " pour les leaders occidentaux
Un peu plus tard, le Conseil de sécurité a demandé mercredi aux pays membres de l'ONU "d'accélérer et d'étendre de manière spectaculaire leur aide financière et matérielle " aux pays touchés par l'épidémie d'Ebola.
Réunion d'urgence à la Maison Blanche
Aux Etats-Unis, Barack Obama prend la menace Ebola très au sérieux. Le président américain a annulé un déplacement pour rester à Washington pour participer à une réunion d'urgence. Le président a réuni autour de lui l'équipe chargée decoordonner la réponse du gouvernement à l'épidémie. A l'issue de ce rendez-vous, il a promis que les Etats-Unis allaient répondre de manière "beaucoup plus agressive ", estimant que si la commmunauté ne répondait "pas internationalement de manière efficace (...) nous pourrions avoir des problèmes ". Le président a cependant souligné que le virus Ebola ne se propageait pas comme la grippe. "Nous ne sommes pas dans une situation, comme avec la grippe, dans laquelle les risques d'une propagation rapide de la maladie sont imminents ".
Dans l'Etat du Texas, une deuxième soignante qui s'était occupé d'un patient libérien décédé d'Ebola a été infecté par le virus. Cette deuxième contamination est jugée "très inquiétante " par le Centre américain de contrôle et de prévention des maladies (CDC). "L'enquête permet d'identifier des personnels soignants supplémentaires qui seront suivis de très près et nous nous préparons à l'éventualité de nouveaux cas dans les jours prochains ", a expliqué son directeur, Thomas Frieden.
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