Quelques milliers de manifestants contre les réformes de l'université et du bac
Des cortèges ont défilé dans plusieurs villes de France pour dénoncer des réformes jugées sélectives.
Des manifestations timides. La première mobilisation nationale contre la réforme de l'accès à l'université et le projet de nouveau baccalauréat a faiblement mobilisé jeudi 1er février, avec quelques milliers de manifestants dans toute la France, un mouvement que les contestataires appellent à poursuivre pour obtenir le retrait des textes.
A Paris, quelque 2 400 personnes ont défilé dans l'après-midi selon la police - 10 000 selon les organisateurs - de la faculté de Jussieu à l'emblématique Sorbonne. "Si la fac ne te prend plus, prends la rue", pouvait-on lire sur des pancartes. "Macron, t'es foutu, la jeunesse est dans la rue", scandaient aussi les manifestants. Grégoire, 20 ans, étudiant parisien, est par exemple venu manifester "contre la sélection" à l'université. "Avec la réforme qui va se mettre en place, quelqu'un comme moi, qui n'avait pas forcément de très bonnes notes, n'aurait pas pu rentrer à la fac", a-t-il expliqué à l'AFP. "Il faut que l'université reste accessible à tous".
Une faible mobilisation en régions
Ailleurs en France, la mobilisation a peu rassemblé. Elle a été suivie dans une dizaine de villes. A Rennes et Toulouse, les universités Rennes 2 et du Mirail, traditionnellement mobilisées lors de mouvements étudiants, ont été bloquées. Dans la ville rose, 1 200 personnes ont défilé selon la police, le double selon les organisateurs.
A Lyon, quelques centaines de lycéens ont manifesté à l'appel d'organisations de jeunesse, du NPA, des écologistes et des Insoumis. A Bordeaux, environ 300 étudiants ont défilé dans la matinée, quand 500 manifestants étaient décomptés à Clermont-Ferrand. A Lille, quelque 500 personnes, dont une majorité de lycéens et d'étudiants, se sont rassemblés dans l'après-midi Place de la République avant de défiler dans la ville. Environ 150 personnes se sont rassemblées sous la pluie à Strasbourg.
Le premier syndicat chez les enseignants du supérieur (Snesup-FSU), l'organisation étudiante Unef, les syndicats lycéens UNL et SGL, les syndicats FO, CGT, Sud et d'autres avaient appelé à cette mobilisation pour réclamer le retrait du projet de loi sur les nouvelles modalités d'accès à l'université, jugées sélectives, et traduites dans la nouvelle plateforme d'inscription Parcoursup. Ils ont été rejoints par la FCPE, première fédération des parents d'élèves, qui souhaite que "le baccalauréat reste la seule porte d'entrée" à l'enseignement supérieur.
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