Agressions entre collégiens : " On ne peut pas accepter, je lutterai de toutes mes forces", déclare la ministre Nicole Belloubet

Invitée de Questions politiques, elle assure que, si un lien est établi entre la mort de Shemseddine à Viry-Châtillon et l'école, sa "main ne tremblera pas".
Article rédigé par franceinfo
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La ministre de l'Education, Nicole Belloubet, le 7 avril 2024 dans Questions politiques. (RADIO FRANCE)

"C'est l'anéantissement et on ne peut pas accepter cela", a affirmé dimanche 7 avril sur France Inter dans l'émission Questions politiques la ministre de l'Éducation nationale Nicole Belloubet, après les agressions survenues ces dernières semaines aux abords des établissements scolaires entre collégiens. "On ne peut pas accepter cela. Et de toutes mes forces, je lutterai contre cela dans le champ qui est le mien. De toutes mes forces, je m'y consacrerai."

Après la mort vendredi d'un collégien passé à tabac, la veille à la sortie de son collège de Viry-Châtillon (Essonne), Nicole Belloubet a d'abord souhaité "être aux côtés des enseignants de la communauté éducative". Elle témoigne avoir "mesuré sur place les cris, les larmes, et des personnels et de la classe à laquelle on a appris la mort de Shemseddine", le jeune collégien.

Une collaboration des services exceptionnelle

Sur les circonstances de l'agression, la ministre de l'Éducation précise qu'elle "souhaite laisser l'enquête se dérouler", n'étant pas "au cœur de l'enquête", même si elle a "l'impression" que l'acte était prémédité. Nicole Belloubet tient à rappeler que "dans tous ces phénomènes", le ministère de l'Éducation nationale a "une collaboration absolument exceptionnelle avec les services de police et avec l'autorité judiciaire, chacun dans son rôle".

"Nous formons à trois ce bouclier protecteur qui est indispensable."

Nicole Belloubet, ministre de l'Éducation nationale

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Nicole Belloubet juge qu'il y a actuellement "des faits divers" qui lui semblent "plus violents qu'ils ne pouvaient l'être auparavant". "J'ai le sentiment d'une violence qui augmente en intensité. J'ai aussi la certitude que les faits qui nous viennent des établissements scolaires, que les remontées sont plus nombreuses qu'elles ne l'étaient auparavant." Selon la ministre, c'est "parce que nous exigeons la fin du 'pas de vague'. C'est parce que nous demandons que nous soit remonté l'ensemble de ces faits pour mieux les connaître et pour mieux les anticiper et pour mieux les sanctionner."

Nicole Belloubet ajoute qu'elle n'est "pas certaine" que l'agression mortelle ait un lien avec l'école. "Je n'en suis pas certaine. Si un lien devait être établi, nous prendrions les mesures nécessaires. Et là-dessus, je suis clair et ferme : ma main ne tremblera pas."

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