Autoconfinement et écoles : "Cela va être très compliqué une fois de plus", regrette le SNUipp-FSU
"Depuis le mois de mars, nous ne cessons de nous adapter aux décisions qui sont prises rapidement", s'agace Guislaine David, co-secrétaire générale et porte-parole du SNUipp-FSU.
Pour cette nouvelle phase du déconfinement, le Conseil scientifique appelle à un autoconfinement d'une semaine avant les fêtes. Jean Castex a suggéré mardi 15 décembre que les enfants qui le peuvent n'aillent pas à l'école jeudi et vendredi afin de limiter les risques de contamination au Covid-19 à Noël, reprenant à son compte une recommandation du Conseil scientifique.
"Cela va être très compliqué une fois de plus", a répliqué sur franceinfo Guislaine David, co-secrétaire générale et porte-parole du SNUipp-FSU. "Cela semble un peu compliqué de dire que deux jours de classe ne sont pas importants alors que depuis la rentrée le ministère prône l'obligation de scolarité pour tous et le fait d'être présent à l'école."
franceinfo : Aviez-vous été avertis par le ministère ?
Guislaine David : Absolument pas. Nous avons été très étonnés hier soir en découvrant la note du Conseil scientifique. En entendant les propos du Premier ministre ce matin, nous ne nous attendions pas à ça. Cela va être très compliqué une fois de plus parce que depuis le mois de mars nous ne cessons de nous adapter aux décisions qui sont prises rapidement.
Cela concerne deux jours. Est-ce si important d'un point de vue pédagogique ?
Oui, toutes les journées de classe sont importantes. On ne peut pas dire qu'une journée est moins importante qu'une autre.
"Les enseignants préparent leurs périodes de classe, leurs projets, leurs programmes, longtemps à l'avance et on ne s'adapte pas du jour au lendemain en disant finalement 'demain on ne fait pas classe'."
Guislaine David, co-secrétaire générale et porte-parole du SNUipp-FSUà franceinfo
Cela semble un peu compliqué de dire que deux jours de classe ne sont pas importants alors que depuis la rentrée le ministère prône l'obligation de scolarité pour tous et le fait d'être présent à l'école.
Comment allez-vous faire ?
Pour le moment nous ne savons pas ce qui est envisagé. J'ose espérer que nous ne devrons pas adapter le présentiel et le distanciel du jour au lendemain. On ne peut pas demander ça aux enseignants surtout dans une période où ils sont très fatigués. Il y a une rupture d'égalité entre les parents qui pourront le faire et ceux qui ne pourront pas le faire. Cela pose aussi la question des contaminations. Le ministère acte enfin qu'il y a des contaminations en milieu scolaire. Il faut peut-être revoir le protocole pour janvier, mais il faut le faire maintenant.
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