De nouvelles pistes pour réformer et sécuriser le bac
Les mesures annoncées ne semblent pas aussi fermes que la "tolérance zéro " affichée par Luc Chatel à l'été 2011. Il faut dire que depuis, les accusations se sont dissipées autour du principal suspect dans l'affaire des fraudes au bac. Pour les syndicats, "le ministère de l'Éducation nationale n'a pris aucune disposition pour se prémunir contre la répétition des incidents qui ont émaillé la session 2011 du baccalauréat, largement imputables à des erreurs et à une impréparation de l'administration, laissant croire que la seule option possible est de sanctionner différemment - après que la fraude a été commise ".
Concernant la sanction en effet, la principale mesure concrète annoncée ce matin concerne la création d'un conseil de discipline qui interviendrait dès la fin des épreuves en juillet, et non plus à l'automne comme actuellement. Mais la quasi-totalité des syndicats d'enseignants ainsi que les lycéens de l'UNL, les parents de la FCPE et les étudiants de l'Unef demandent déjà le retrait du projet, y voyant "un tribunal d'exception ".
Le ministre de l'Education a également indiqué qu'une charte de déontologie devrait être signée par tous les acteurs du baccalauréat, et que des diagnostics de sécurité ont été effectués dans les académies.
Outre le rapport sur la sécurisation de l'épreuve, un document portant sur des propositions pour une évolution du baccalauréat a également été remis au ministre.
Deux propositions font déjà grincer les dents. Il s'agirait notamment de supprimer les options pour rencentrer le bac sur les matières fondamentales. Mais également de supprimer l'oral de rattrappage pour le remplacer par un simple examen du livret scolaire.
Aucune décision ne devrait toutefois être prise avant l'élection présidentielle.
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