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Démonstration de force des enseignants

Plusieurs dizaines de milliers de personnes, 80 000 selon les organisateurs et 32 000 selon la police, ont défilé à Paris pour demander au gouvernement d'investir dans l'éducation à l'heure de la crise, au lieu de supprimer des postes.
Article rédigé par franceinfo
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De la place d'Italie à la Bastille, une majorité d'enseignants, des étudiants, des lycéens et des parents d'élèves de la FCPE ont manifesté, à l'appel de 47 organisations, pour que l'éducation "reste une priorité". Des personnels administratifs et techniques étaient présents dans le cortège. Les protestataires dénoncent les 11.200 suppressions de postes de cette rentrée 2008 ainsi que les 13.500 d'ores et déjà annoncées pour 2009. Ils protestent également contre les multiples réformes mises en oeuvre par le ministre de l'Education Xavier Darcos, notamment la réforme des programmes scolaires dans le primaire.

Défilant juste après le carré de tête de la manifestation, les maîtres des Réseaux d'aides spécialisées aux élèves en difficulté (Rased) étaient venus nombreux pour protester, aux cris de "Rased, vivants!", contre les 3.000 suppressions de postes les concernant annoncés pour 2009. Ces "Rased" de primaire (écoles maternelles et élémentaires) n'aideront plus les écoliers en difficulté comme aujourd'hui mais seront réaffectés devant des classes entières.

Quelques heures plus tôt sur Europe 1, la ministre de l'Enseignement supérieur Valérie Pécresse avait pourtant estimé que les raisons de la mobilisation étaient "en profond décalage avec la situation réelle de l'éducation qui est aujourd'hui la priorité des priorités du gouvernement". "Mme Pécresse a dit que la mobilisation étaient injustifiée: j'aimerais que le gouvernement cesse de faire l'autruche et voie que la mobilisation exprime beaucoup de mécontentement et beaucoup d'attentes", a réagi le secrétaire général de la FSU Gérard Aschieri.

Le PS dans les rangs

Martine Aubry, Bertrand Delanoë et Benoît Hamon, principaux prétendants à la tête du PS avec Ségolène Royal, se sont finalement retrouvés dimanche à Paris presque au coude à coude dans les rangs de la manifestation. A quatre semaines du congrès de Reims, les trois leaders de motion sont tout de même arrivés en ordre dispersé "L'Education, c'est le cœur de la République", a déclaré la maire de Lille, en dénonçant "la fermeture de classes, la suppression de poste, la semaine des quatre jours".

Caroline Caldier avec agences

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