Ecole : l'internat dès le plus jeune âge
France 2 s'intéresse aux élèves d'un internat qui, très jeunes, vivent loin de leur famille une grande partie de la semaine.
Cinq jours sur sept, ils vivent loin de leurs parents. Douze enfants sont inscrits dans un internat privé pour l'année, souvent car leurs parents ne parviennent pas à jongler entre leur travail et leur éducation. Dans la région du Beaujolais, leur journée commence toujours par une balade en plein air. Le dortoir et l'école sont séparés de quelques centaines de mètres. Dans la classe, internes et externes se mélangent. Une fois les cours terminés, les 12 élèves redeviennent une bande de copains qui grandissent ensemble. Être interne, c'est aussi être responsable. Les délégués du dortoir des primaires et du collège présentent leurs doléances à la directrice.
4 500 euros l'année
Les jours heureux de l'internat peuvent aussi paraître long. En fin de journée, les pensionnaires ont une heure pour faire leurs devoirs. Mais aujourd'hui, Liz préfère écrire une longue lettre à sa petite soeur de 8 mois. Ses parents se sont séparés, ils ont décidé de l'inscrire à l'internat d'un commun accord. Son père habite à 120 kilomètres de là. Chef d'entreprise, il passe beaucoup de temps sur la route. "Quand on travaille beaucoup, on n'a pas assez de temps pour bien s'occuper des enfants. L'internat est un bon moyen de substitution", estime-t-il. L'année scolaire est un investissement pour les parents : 4 500 euros pour le couvert, le logement et les cours. À la tombée de la nuit, les internes récupèrent téléphones et consoles, une fois par jour et pendant une heure maximum. Ils peuvent aussi appeler tour à tour leurs parents. Avant de dormir, 10 minutes de lecture obligatoire. Difficile de se coucher loin de ses parents.
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