Recrutement des enseignants : le vice-président du syndicat Snalc pointe les "problèmes d'attractivité du métier"
Emmanuel Macron a fait des annonces pour l'éducation, vendredi 5 avril, avec une hausse du budget du pacte enseignant de 100 millions d'euros. Cette enveloppe supplémentaire doit servir à payer les enseignants volontaires pour remplacer les collègues absents. "Ce pacte ne saurait résoudre les problèmes d'attractivité du métier", assure Maxime Reppert, vice-président du Snalc-Syndicat national des lycées, collèges, écoles et du supérieur, invité du 12/13 info. "En moyenne, les enseignants touchent 1 000 euros de moins par mois par rapport à un autre fonctionnaire de catégorie A", ajoute-t-il.
Selon Maxime Reppert, le concours à bac +3 ne garantira pas qu'il y ait davantage de candidats au concours. Pour lui, il faut plus d'attractivité "en termes de salaire ou de conditions de travail". Dans les établissements, "vous avez des élèves qui sont plusieurs semaines ou plusieurs mois sans enseignant (…) On a du mal à trouver, y compris des contractuels", détaille-t-il.
"Recréer une confiance"
Selon Dorian Dreuil, politologue et expert associé à la Fondation Jean-Jaurès, également invité, les enseignants ont "le sentiment que derrière les mesures, on ne voit pas les effets politiques de ce qui est annoncé par le gouvernement". Selon lui, "faire des annonces ne suffira pas à recréer cette confiance entre une partie du corps enseignant et le monde politique", assure Dorian Dreuil. Il suggère de "doubler" voire "tripler" les cours d'éducation civique et morale.
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