Grève des enseignants : le ministère recense 20% de grévistes, 47% dans les collèges et lycées selon le Snes-FSU
La mobilisation est au rendez-vous. Les enseignants se mobilisent pour "lancer un avertissement" au gouvernement sur les conditions de travail, les salaires et l'école publique. Plusieurs manifestations sont prévues dans toute la France.
"47% des personnels des collèges et des lycées sont en grève, plus d'un professeur sur deux (55%) dans les collèges où la colère est très forte en raison de la réforme des chocs des savoirs", a indiqué jeudi 1er février sur franceinfo Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, alors que les enseignants sont appelés à la grève jeudi. C'est la plus forte mobilisation depuis 2022, estime le syndicat. De son côté, le ministère de l'Education recense un taux moyen d'enseignants grévistes de 20,26%. Dans les écoles maternelles et élémentaires, le ministère annonce un taux moyen d'enseignants grévistes de 20,11% et dans les collèges et lycées, un taux moyen d'enseignants grévistes de 20,40%.
Alors que Gabriel Attal souhaite mettre en place des groupes de niveau en français et en mathématiques pour les sixièmes et cinquièmes, la colère des enseignants a été attisée par les déclarations récentes de leur ministre Amélie Oudéa-Castéra au sujet de l'école publique : "La ministre est complètement disqualifiée pour traiter ces questions de fond qui sont l'avenir du service public d'éducation", a expliqué Sophie Vénétitay.
Les excuses de la ministre n'y changeront rien : "Ça fait trois semaines qu'elle est engluée dans les polémiques, dans les vraies fausses excuses, dans les affaires qui sortent tous les jours. C'est une véritable course d'obstacles. Elle ne va peut-être avoir la médaille d'or olympique que sur la course d'obstacles, mais je ne suis pas sûr qu'elle arrive au bout de la course tellement elle semble empêchée dans sa façon d'exercer son ministère", a-t-elle expliqué.
"Les salaires ne sont pas suffisamment élevés"
Sophie Vénétitay réclame "un ou une ministre à temps plein sur l'Éducation nationale. On ne peut pas avoir une ministre à mi-temps qui fait le matin les Jeux olympiques, le soir les Jeux paralympiques et au milieu de tout ça, peut-être un peu d'éducation nationale", a-t-elle ironisé. Lors de son discours de politique générale, Gabriel Attal n'a fait que "recycler des annonces qu'il avait déjà pu faire", selon elle.
"Et surtout, ce sont des annonces qui sont en complète déconnexion avec notre quotidien, des classes surchargées, des professeurs pas remplacés."
Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSUsur franceinfo
"On a toujours du mal à recruter parce que les salaires ne sont pas suffisamment élevés. La promesse présidentielle n'a même pas été tenue et les chiffres sont alarmants", s'inquiète-t-elle. "Pour la session 2024, il y a 38% de candidats en moins inscrits au concours des professeurs par rapport à 2019", a-t-elle indiqué.
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