Groupes de niveau : la nouvelle ministre de l'Éducation "va devoir se positionner très vite, ça va être son premier test", prévient le Snes-FSU
Nicole Belloubet, la nouvelle ministre de l'Éducation "va devoir se positionner très vite", sur les groupes de niveau au collège, prévient Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, principal syndicat du second degré, mardi 13 février sur France Culture. "Ça va être son premier test", poursuit la syndicaliste qui a "rendez-vous" avec la ministre dans "une quinzaine de jours".
Cette mesure du "choc des savoirs", lancé par Gabriel Attal en décembre qui était alors ministre de l'Éducation nationale, suscite un fort rejet au sein de la communauté éducative. "Nous sommes farouchement opposés aux groupes de niveau parce qu'ils sont le symbole d'une école de tri social que nous refusons, parce qu'ils sont le symbole d'une forme de relégation des élèves les plus en difficulté que nous ne pouvons pas accepter en tant qu'enseignants", répète sur France Culture, Sophie Vénétitay.
La secrétaire générale du Snes-FSU et son homologue du syndicat SE-Unsa ont été "très clairs" sur ce point, lors d'un entretien lundi avec Nicole Belloubet. "On lui a répété qu'on souhaitait l'abandon des mesures 'choc des savoirs' et particulièrement sur les groupes de niveau", insiste Sophie Vénétitay. "On lui a dit que ce serait une immense provocation de publier" ces textes, "alors qu'ils n'ont reçu aucune voix pour, au Conseil supérieur de l'Éducation, alors qu'ils ont mis dans la rue une bonne partie des collègues de collège". L'abandon du "choc des savoirs" faisait partie des revendications de la grève du 6 février dernier. Le Snes-FSU recensait 47% de grévistes dans les collèges et lycées, soit la plus forte mobilisation depuis 2022. Le ministère a de son côté annoncé un taux de 20% de grévistes.
Sophie Vénétitay attend "des actes" et cela, très prochainement puisque Nicole Belloubet "a donné rendez-vous" aux syndicats enseignants "d'ici une quinzaine de jours pour donner la décision qu'elle pourrait prendre". Or, "pour nous, il faut qu'elle annonce l'abandon des mesures du 'choc des savoirs", conclut-elle.
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