Groupes de niveau : "Les lignes ont un peu bougé" jeudi soir lors d'une "réunion importante", assure le Syndicat des personnels de direction de l’Éducation nationale

A l'occasion d'une réunion au ministère de l'Éducation nationale jeudi soir, un nouveau texte a été présenté aux syndicats, avec la suppression de la notion de "niveau" pour les groupes de français et de mathématiques.
Article rédigé par franceinfo
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Bruno Bobkiewicz, secrétaire national du Syndicat des personnels de direction de l’Éducation nationale. (GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP)

"Les lignes ont un peu bougé sur les questions des groupes de niveau", déclare vendredi 9 février sur franceinfo Bruno Bobkiewicz, secrétaire national du Syndicat des personnels de direction de l’Éducation nationale (SNPDEN). Le ministère de l'Éducation nationale a proposé jeudi, lors d'une "réunion importante", un nouveau texte aux syndicats dans lequel l'expression "groupes de niveau" a été remplacé par "groupes" tout court, assure le syndicat.

La communauté éducative est vent debout contre la réforme du "choc des savoirs" de Gabriel Attal, notamment la mise en place de groupes de niveau en mathématiques et français pour les classes 6e et 5e.

Jeudi, un Conseil supérieur de l'Éducation s'est tenu avec l'ensemble des organisations syndicales et des représentants du ministère. Un nouveau texte, que franceinfo a pu consulter, a été proposé aux syndicats dans lequel la notion de "niveau" a disparu. "Les enseignements communs de français et de mathématiques, sur tout l'horaire, sont organisés en groupes pour l'ensemble des classes", est-il écrit sur le nouveau document. Bruno Bobkiewicz y voit un "recul" du gouvernement. Selon lui, la disparition de la notion de "niveau" peut laisser entendre que les établissements scolaires auront une certaine latitude pour l'organisation de ces groupes.

Le risque "d'une école à plusieurs vitesses"

"Il faut" que les questions autour des groupes de niveau "puissent revenir autour de la table auprès de nous rapidement et voir comment les choses peuvent évoluer", a expliqué Bruno Bobkiewicz. Le syndicat représentant des personnels de direction est fermement opposé à cette réforme : "C'est pour nous un vrai problème de fond et un choix politique et idéologique qui ne nous convient pas non plus à l'échelle des personnels de direction. C'est le risque d'une école à plusieurs vitesses", a-t-il averti.

Il appelle la nouvelle ministre à "intégrer l'opposition vive de l'ensemble du monde de l'éducation" sur les groupes de niveau. "On ne peut pas faire fonctionner l'Education nationale sans ses personnels. Ça, c'est un message fort à lui faire passer."

Bruno Bobkiewicz accueille plutôt favorablement la nomination de la nouvelle ministre de l'Éducation, Nicole Belloubet : "Dans un moment comme celui-ci où il y a des décisions à prendre rapidement, notamment sur la question du choc des savoirs et la préparation de la rentrée, il fallait quelqu'un qui maîtrise à minima les dossiers et la technique de l'Éducation nationale", a-t-il expliqué. L'ancienne ministre de la Justice a été rectrice à Limoges et à Toulouse.

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