Groupes de niveau : un dispositif déjà en vigueur à l'étranger, de Hong-Kong aux Pays-Bas en passant par la Suisse
Gabriel Attal a tranché mercredi 13 mars : il y aura bien des groupes de niveau pour les élèves de sixième et de cinquième pour les mathématiques et le français. Le Premier ministre veut que ces petits groupes deviennent "la règle", et que les classes entières soient "l'exception". Une pratique qui existe dans de nombreux pays, selon le dernier rapport du Programme international sur le suivi des acquis des élèves (Pisa).
Des groupes de niveau au sein d'une même classe pour 48% des élèves des pays développés
Il y a deux manières d'organiser ces groupes de niveau. La première est au sein même des classes comme à Hong-Kong, aux Pays-Bas, en Nouvelle-Zelande ou aux Émirats arabes unis. Là-bas, les élèves sont répartis en petits groupes, en fonction de leur niveau, mais restent dans la même classe. Cela concerne 48% des élèves des pays développés. Une pratique très commune dans les écoles qui accueillent des élèves de milieux défavorisés, selon l'OCDE.
Deuxième cas de figure : les élèves sont répartis en fonction de leur niveau mais dans différentes classes. Ce modèle ressemble à ce que Gabriel Attal veut mettre en place en France. Ce principe existe au Royaume-Uni, en Irlande, ou encore à Singapour. Certains cantons de Suisse ont mis en place, il y a plus de 30 ans, un système de répartition en fonction des difficultés par matière. À partir de 12 ans, un élève va par exemple suivre les cours de français en niveau intermédiaire mais participer au cours de mathématiques niveau avancé.
Ces dispositions peuvent fonctionner sous certaines conditions bien précises, selon le dernier rapport du Pisa. Quand les élèves sont répartis par niveaux pour seulement quelques matières, leurs résultats peuvent s'améliorer. C'est ce qui a été constaté en mathématiques par exemple. En revanche, si les groupes de niveau sont généralisés à toutes les matières, leurs performances baissent.
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