Elisabeth Borne souhaite faire du harcèlement "la priorité absolue de la rentrée 2023"

L'exécutif promet des moyens supplémentaires pour lutter contre le harcèlement scolaire. La Première ministre Elisabeth Borne a déclaré, mardi 6 juin, à l'Assemblée nationale, vouloir "faire de la lutte contre le harcèlement la priorité absolue de la rentrée 2023", quelques jours après le suicide de Lindsay, une adolescente de 13 ans, victime de harcèlement scolaire.

"Le harcèlement est un fléau qui mine le quotidien de milliers de jeunes et cause trop souvent des drames, la détresse, la dépression et parfois même le suicide. Le décès de Lindsay en est un terrible exemple et je veux dire ici toute ma solidarité et mon soutien à sa famille et ses amis", a déclaré la cheffe du gouvernement.

Le programme Phare étendu au lycée

"Nous allons étendre le programme Phare [contre le harcèlement scolaire] au lycée. Nous allons désigner dès la rentrée dans chaque collège un adulte référent dans la lutte contre le harcèlement. Nous allons protéger davantage les élèves victimes en primaire en ouvrant par décret la possibilité d'écarter d'une école un élève auteur de harcèlement. Nous rendrons obligatoire la formation des personnels contre le harcèlement, nous augmenterons les moyens des plateformes d'alerte et d'écoute", a énuméré Elisabeth Borne.

Sur franceinfo mardi, le ministre de l'Education nationale, Pap Ndiaye, avait promis "des moyens supplémentaires" dans la lutte contre le harcèlement scolaire. La veille, il avait été mis en cause par la famille de Lindsay, qu'il avait reçue, et accusé de ne pas être "sincère" et impuissant dans la lutte contre ce phénomène.