"L'homophobie et la transphobie sont de plus en plus violentes" : SOS Homophobie tire la sonnette d'alarme
Il y a eu plus d'actes homophobes en 2017, selon un rapport de SOS Homophobie, publié mardi.
SOS Homophobie a publié, mardi 15 mai, son rapport 2018 sur l'état de l'homophobie en France. Il se base sur les témoignages de victimes recueillis au cours de l'année 2017. Il y en a eu 1 650 au total, soit une augmentation de 4,8% par rapport à l'année précédente.
"Les agressions physiques aussi ont augmenté", rappelle Joël Deumier, le président de SOS Homophobie. Il y en a eu 134 en 2017. "L'homophobie et la transphobie sont de plus en plus violentes. Dernier exemple en date, dans le Transilien, deux jeunes lesbiennes ont reçu des coups, elles se sont fait tirer les cheveux et insulter de sales gouines par un groupe de jeunes. Même chose pour deux hommes agressés à Dieppe, alors qu'ils sortaient du cinéma."
Plus de 1 600 témoignages en 2017
SOS Homophobie souligne l'action de la justice. "La loi et le droit sont du côté des LGBT", poursuit Joël Deumier. "La femme qui avait insulté un couple dans un magasin de Rueil-Malmaison a été condamnée à quatre mois de prison avec sursis, pour insulte à caractère homophobe et menace de mort à caractère homophobe." 22% des manifestations de la LGBTphobie ont lieu sur internet, essentiellement sur Facebook et Twitter.
"Il y a aussi du harcèlement à l'école", confie Véronique Godet, vice-présidente de SOS Homophobie, qui rappelle aussi qu'une centaine de signalements viennent du milieu scolaire. Un chiffre en augmentation de 38%.
Entendre 20 ou 30 fois dans la journée "PD", qui est l'insulte la plus utilisée, c'est extrêmement violent et destructeur. Cela peut conduire à l'isolement et même au décrochage d'un élève.
Véronique Godet, vice-présidente d'SOS Homophobie
Pour freiner ce phénomène, SOS Homophobie intervient régulièrement en milieu scolaire pour sensibiliser les élèves. L'association s'est rendue dans plus de 560 établissements l'an dernier.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.