Internat de Nice pour élèves décrocheurs : "Qu’est-il fait dans leur quartier quand ils reviennent chez eux ?", questionne le principal syndicat des chefs d'établissements

"Comment sont accompagnés ces jeunes pour une réussite au long cours ? La question de la violence ne se construit pas qu'à l'école", estime lundi sur franceinfo Nicolas Bray, proviseur et secrétaire académique du SNPDEN, le Syndicat national des personnels de direction de l'Éducation nationale.
Article rédigé par franceinfo
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Le Premier ministre Gabriel Attal rencontre des élèves au lycée du Parc Impérial à Nice (Alpes-Maritimes), le 22 avril 2024. (VALERY HACHE / AFP)

"Un séjour de rupture pour les jeunes, pourquoi pas. La question qui se pose nécessairement c'est : qu'est-il fait dans leur quartier quand ils reviennent chez eux ?", questionne Nicolas Bray, proviseur du lycée Fénelon à Paris et secrétaire académique du SNPDEN, le Syndicat national des personnels de direction de l'Éducation nationale, invité de l'émission Ma France sur France Bleu lundi 22 avril. Il commentait l'inauguration à Nice par Gabriel Attal d'une "colonie" pour élèves en situation de décrochage.

Lundi matin, le Premier ministre a visité le lycée du Parc Impérial à Nice, établissement pilote de l'expérimentation pour élèves décrocheurs. Il s'agit d'un internat éducatif, une "colonie", un internat ouvert pendant les vacances scolaires. Il était accompagné d'Éric Dupond-Moretti, ministre de la Justice, et Sarah El Haïry, ministre déléguée chargée de l'Enfance, de la Jeunesse et des Familles, mais pas de Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur.

"Est-ce que le tissu associatif est suffisamment important, est-ce qu'il y a des dispositifs, est-ce que l'administration est suffisamment présente dans leur quartier ?"

Nicolas Bray, proviseur

sur France Bleu

Pour Nicolas Bray, cela "pose la question à plus long terme du discours du Premier ministre sur les internats et de ce qu'il souhaite faire avec les internats au plus long cours".

Le programme de cette "colo" : réveil à 7 heures, apprentissage des valeurs de la République, apprentissage de la Marseillaise… "Quinze jours, très bien, mais comment sont accompagnés ces jeunes pour une réussite au long cours ? La question de la violence ne se construit pas qu'à l'école", conclut Nicolas Bray. 

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