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L'école, la boule au ventre

On sait que l'échec scolaire provoque de la souffrance, mais à l'inverse, est-ce que la souffrance scolaire n'est pas aussi un élément déclencheur de l'échec ? Question posée, à l'occasion de la "3ème journée du refus de l'échec scolaire". _ Les élèves français seraient particulièrement stressés à l'idée d'aller en classe. Un sur trois, notamment, irait au collège... à reculons !

franceinfo

Radio France

Publié le 01/11/2011 23:00 Mis à jour le 02/05/2014 12:26

Temps de lecture : 2min

CONSTAT DE STRESS EN CLASSE

Selon un classement établi par l'OCDE, la France est nulle -au 22e rang sur 25- en termes de qualité de vie à l'école. Des indicateurs comme çà, l'Afev, l'Association de la fondation étudiante pour
la ville, organisatrice de cette journée du refus de l'échec scolaire, en a toute une cargaison.

Selon le baromètre sur le rapport à l'école des enfants des quartiers
populaires, publié à l'occasion de cette journée, 85 % des élèves interrogés ne comprennent pas "certaines fois" ou "souvent" ce qui leur est demandé en classe
Surtout, 35% déclarent qu'ils ont "parfois - voire souvent - mal au ventre
avant d'aller à l'école le matin".

Enfin, un rapport publié en avril par le député UMP Jacques Grosperrin soulignait que le collège était un "lieu de souffrance" pour les élèves comme pour les enseignants.

Résultat non-équivoque : " 44% des consultations de la psychologie de l'enfant et de l'adolescent
sont dues à des difficultés de la vie à l'école, qu'il s'agisse de problèmes
d'apprentissages, de conflits, voire de phobie scolaire", selon le
pédopsychiatre Marcel Rufo, qui est le parrain de cette Journée.

STRESS DÛ AUX VIOLENCES SCOLAIRES, MAIS AUSSI AUX NOTES...

Le chercheur en sciences de l'Education André Antibi, par exemple, dénonce depuis 2003 contre la
"constante macabre", c'est-à-dire le poids excessif de la note au sein d'un
système qui sélectionne par l'échec et décourage beaucoup d'élèves et a
développé un autre système d'évaluation.

Seront aussi abordées à l'occasion de cette journée, les questions du "climat scolaire, des rythmes, de la
souffrance des parents et de la formation des enseignants ", selon l'Afev. _ L'association organisatrice, regroupe 7.500 étudiants aidant bénévolement 10.000 enfants
scolarisés dans le système d'éducation prioritaire.

Cécile Quéguiner, avec AFP
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