Le mouvement étudiant se durcit
Le buget de l'enseignement et de la recherche est débattu aujourd'hui à l'Assemblée nationale. Etudiants et chercheurs s'étaient donné rendez-vous à 14 heures pour manifester contre un "buget trompe l'oeil", selon l'expression de Bruno Julliard, le président de l'Union nationale des étudiants de France : en euros "frais" pour les universités, il n'y aurait que 300 millions d'euros. A peine l'inflation. Mais les participants n'étaient pas nombreux, 300 environ.
Une demi-douzaine de sites universitaires ont en effet été évacués entre hier et aujourd'hui, à Strasbourg, Montpellier, Lyon, Nantes et Paris. "Des étudiants qui n'étaient pas inscrits" dans la faculté concernée, "un noyau de durs qui squattaient les locaux" selon les déclarations des présidents d'uinversités qui ont fait appel aux forces de l'ordre.
Virulent contre ce manque de budget et l'ensemble de la loi Pécresse sur l'autonomie des universités, le mouvement étudiant se durcit encore. Une troisième coordination nationale étudiante se tiendra ce week-end, à Tours. Une centaine de délégués d'une cinquantaine d'universités sont attendus.
_ Le week-end dernier à Rennes, les étudiants avaient appelé à amplifier le blocage des universités. 32 facultés seraient aujourd'hui touchées par le mouvement, selon le ministère, deux bloquées et sept fermées. 46 au total seraient "perturbées" selon l'Unef.
Au nombre des universités bloquées pour tout, ou en partie, figurent :
Amiens (lettres, sciences humaines), Angers, Besançon, Bordeaux II et Bordeaux III, Caen, Dijon (lettres), Le Havre, La Rochelle, Limoges, Lille I, Lille III, Metz, Montpellier II, Nancy II, Orléans (lettres et sciences humaines), Paris I-Tolbiac, Paris III, Paris V, Paris VIII, Paris XII, Paris XIII, Perpignan, Reims, Rouen, Toulouse II et III, Tours, et l'IUT de Tarbes, Pau.
Le syndicat compte en outre, parmi les sites bloqués :
Paris X-Nanterre (blocage voté mais pas effectif faute de manque de transports), ainsi que les universités fermées administrativement depuis jeudi soir comme Lyon II, Saint-Etienne, Montpellier III, Nantes, auxquelles il faut ajouter cinq sites fermés avec Aix-Marseille I, Grenoble II et III (ainsi que l'IEP), Brest (lettres), Lyon II.
Interrogée aujourd'hui sur France 2, Valérie Pécresse, la ministre de l'Enseignement supérieur, a, à nouveau, vivement condamné les blocages.
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