Le service minimum à l'école testé le 24 janvier
Xavier Darcos avait présenté une première ébauche de ce dispositif le mois dernier (lire notre article ci-dessous), avec un objectif simple : que les écoliers puissent être accueillis, même en cas de grève des enseignants.
La journée d'action, organisée le 24 janvier prochain dans la Fonction Publique, lui offre donc l'occasion d'expérimenter ce service minimum. La note envoyée aux recteurs précise le dispositif : il s'agit de passer une convention avec les mairies volontaires, pour qu'elles organisent l'accueil des enfants dans le cas où tous les enseignants seraient grévistes. Une compensation financière serait versée à ces municipalités, financée par les retenues sur les salaires des enseignants grévistes.
Le ministère a même déjà fait les calculs : cette prime "service minimum" devrait se monter à "90 euros pour 1 à 15 élèves accueillis et au-delà, à 90 euros par tranche de 15 élèves accueillis".
Côté syndical, on n'est évidemment pas surpris par le principe (puisqu'il avait été annoncé sans ambiguité le mois dernier)...
... mais décontenancé par la rapidité avec laquelle cette "expérimentation" est mise en place. Xavier Darcos, rappellent les syndicats enseignants, avait annoncé le 11 décembre que cette mesure ferait l'objet d'une concertation courant janvier. Quant aux mairies, destinataires de l'argent récolté, elles ne sont pas enthousiastes non plus.
Malgré cette absence de concertation, l'expérimentation aura bien lieu le 24 janvier : "c'est le bon moment" selon le cabinet du ministre.
Pas à Paris
Les recteurs doivent maintenant recenser les municipalités volontaires. Le maire de Paris, Bertand Delanoë, a d'ores et déjà fait savoir qu'il n'était pas question pour lui d'organiser ce service minimum : "nous ne pouvons pas demander aux fonctionnaires municipaux de casser la grève de fonctionnaires nationaux", a-t-il dit ce matin sur RTL.
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