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Le syndicat Avenir lycéen visé par une enquête pour détournement de biens publics

L'organisation lycéenne avait été accusée, dans des enquêtes de Mediapart et "Libération" publiées cet automne, d'avoir dilapidé des subventions publiques, mais aussi d'être téléguidé par le ministère de l'Éducation nationale pour soutenir les réformes du gouvernement.

Article rédigé par franceinfo
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Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Éducation, à l'Assemblée nationale, le 13 octobre 2020. (BERTRAND GUAY / AFP)

Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour "détournement de biens publics" concernant l'utilisation des subventions accordées à l'organisation lycéenne Avenir lycéen, a appris mardi 16 mars franceinfo auprès du parquet de Paris, confirmant une information de l'AFP. Cette enquête a été ouverte le 1er décembre 2020. Les investigations ont été confiées à la Brigade de répression de la délinquance économique de la direction régionale de la police.

Ce syndicat a été accusé, dans des enquêtes de Mediapart et Libération publiées cet automne, d'avoir dilapidé des subventions publiques notamment dans des hôtels de luxe, mais aussi d'être téléguidé par le ministère de l'Éducation nationale pour soutenir les réformes du gouvernement. La Direction générale de l'enseignement scolaire (Dgesco) avait alors entamé des investigations sur l'ensemble des organisations lycéennes touchant des subventions publiques et mis en évidence des lacunes dans leur gestion, notamment des difficultés à produire les justificatifs comptables demandés.

Sur la base de ces premières constatations, la Dgesco a demandé au ministre Jean-Michel Blanquer de saisir l'Inspection générale. Saisie en janvier dernier, cette dernière a pour mission de faire la lumière sur l'utilisation des subventions accordées aux organisations lycéennes, dont Avenir lycéen, mais aussi aux organisations de parents d'élèves. Le 1er décembre 2020, les députés La France insoumise avaient annoncé la saisine de la justice concernant les liens du ministre de l'Éducation avec le syndicat Avenir lycéen, ainsi que pour des soupçons de "trafic d'influence". Le groupe de Jean-Luc Mélenchon réclamait aussi une commission d'enquête parlementaire.

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