Les syndicats de chercheurs et le gouvernement signent un accord pour revaloriser les rémunérations et les carrières
Frédérique Vidal, la ministre de l'Enseignement supérieur, a vanté, lundi soir, un "accord historique". Il s'agit du "premier accord syndical majoritaire signé dans l’histoire du ministère", selon le Premier ministre Jean Castex.
Il prévoit une enveloppe d'environ 650 millions d'euros, répartis sur sept ans. Un accord "historique" sur l'amélioration des rémunérations et des carrières des chercheurs a été signé, lundi 12 octobre, entre le gouvernement et des syndicats majoritaires. Cet accord entre dans le cadre du projet de loi de recherche (LPR) qui vise à renforcer l'attractivité scientifique de la France.
L'accord a été signé à Matignon par trois syndicats majoritaires à 51% (SNPTES, Sgen-CFDT et Unsa), en présence du Premier ministre Jean Castex, de la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche Frédérique Vidal et des employeurs publics (CNRS, Inserm, Inrae...).
"C'est un accord historique en termes de volume financier et de capacité à transformer les carrières", s'est félicitée Frédérique Vidal. Fruit de plusieurs semaines de négociations, il vient "donner du sens", selon la ministre, au volet social de la loi de programmation de recherche, fortement contestée au sein de la communauté scientifique. Le Premier ministre a évoqué "une revalorisation inédite et massive" pour le "premier accord syndical majoritaire signé dans l’histoire du ministère" de l'enseignement supérieur.
"Cela permet des avancées substantielles"
Plus de 250 000 agents de la recherche et de l'enseignement supérieur sont concernés par cet accord. Dans le détail, le projet de loi LPR prévoit un investissement de 25 milliards d'euros sur dix ans, par étapes progressives. L'enveloppe de 644 millions sera injectée elle aussi progressivement sur sept ans, à hauteur de 92 millions d'euros par an.
Concrètement, sur sept ans, cette somme représentera "l'équivalent de quasiment deux mois de salaires pour les chercheurs et enseignants chercheurs", a souligné le ministère de la Recherche, précisant que l'accord concernait aussi les personnels techniques, ingénieurs, documentalistes, etc.
"La prime enseignement-recherche va passer de 1 260 euros aujourd'hui à 6 400 euros en 2027", a notamment fait valoir Frédéric Marchand, de l'Unsa-Education. "Cela permet des avancées substantielles pour celles et ceux qui œuvrent au service de la recherche, et il y en a grand besoin car notre pays a souci d'attractivité", a ajouté Catherine Nave-Bekhti, du Sgen-CFDT.
L'Etat s'est ainsi engagé à faire passer le nombre de professeurs des universités de 15 000 à 18 000, afin que 40% des maîtres de conférence puissent accéder à ce grade supérieur – contre 30% actuellement. "Cet accord va permettre l'émergence d'une nouvelle génération de scientifiques", espère le ministère.
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