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Mobilisation mitigée contre la réforme annoncée des crèches

5 à 6.000 personnes ont défilé cet après-midi à Paris - troisième journée de mobilisation du genre, contre un projet de décret gouvernemental qui vise à assouplir les conditions d'encadrement des enfants.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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“Les bébés ne sont pas des sardines” ont scandé les manifestants. Pas question que le personnel qui travaille en crèche soit moins qualifié, pas question qu'il puisse accueillir plus d'enfants...
_ Le collectif Pas de bébés à la consigne !, qui regroupe une cinquantaine de syndicats et d'associations, a cependant eu un peu de mal à faire le plein aujourd'hui, à Paris.

5 à 6.000 personnes ont manifesté cet après-midi, selon les organisateurs ; elles n'étaient qu'un millier, si l'on en croit les chiffres de la police.

Il faut dire que c'était la quatrième manifestation du genre en trois mois - et que le mouvement s'essouffle. D'autant que la secrétaire d'Etat à la Famille, Nadine Morano, est arc-boutée sur sa position : pas question de modifier le décret, qui est actuellement au Conseil d'Etat.
_ La parution du texte est annoncée pour le mois de juin...

Alors cette manifestation était un peu un baroud d'honneur, même si ses organisateurs s'en sont défendus : “Nous nous battons pour que la petite enfance soit considérée comme une priorité nationale”, expliquait Pierre Suesser, l'un des responsables du collectif. Et Christophe Harnois, un autre membre du collectif, d'ajouter : “On est là pour que la qualité soit préservée, pour qu'il n'y ait pas de
crèches low-cost”.

Rappelons-le, le projet prévoit de limiter les 10% d'accueil en surnombre autorisé depuis 2007 "certains jours de la semaine", aux seuls "établissements ou services d'une capacité égale ou inférieure à vingt places". Il l'augmente à 15% pour les crèches comportant jusqu'à 40 places et à 20% pour celles supérieures à 40 places, sans pour autant augmenter le nombre d'adultes présents.
_ Le projet prévoit également de baisser de 10% (passant de 50% à 40% au moins de l'effectif total d'encadrement) le nombre de "puéricultrices diplômées d'Etat, des éducateurs de jeunes enfants diplômés d'Etat, des auxiliaires de puériculture diplômés, des infirmiers diplômés d'Etat ou des psychomotriciens diplômés d'Etat".

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