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"On fera tout pour gagner un budget digne de notre mission": mobilisés, les enseignants du supérieur veulent "faire bouger le gouvernement"

Ce jeudi 21 septembre, les enseignants du supérieur se mobilisent l'appel du syndicat Snesup-FSU pour réclamer, en priorité, un budget plus important pour fonctionner cette année qui s'annonce déjà financièrement difficile, alertent certains d'entre eux.
Article rédigé par Noémie Bonnin
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des enseignants du supérieur dénoncent un manque de moyens pour travailler dans de bonnes conditions (photo d'illustration). (JEAN-MICHEL DELAGE / HANS LUCAS)

Pendant que les étudiants font leur retour dans les amphis de leurs facultés, les enseignants du supérieur se mobilisent un peu partout en France ce jeudi 21 septembre. Une journée d'action organisée à l'appel du principal syndicat des enseignants-chercheurs, le Snesup-FSU. Ils réclament en priorité un budget plus important pour fonctionner, au début d'une année qui s'annonce financièrement difficile pour les universités, alertent-ils.

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"L’enseignement supérieur est asphyxié", assure le syndicat. L’université française est sous-financée depuis au moins 15 ans, affirme Anne Roger, la co-secrétaire générale du Snesup-FSU. Avec des conséquences très concrètes, comme "un manque de personnel pour accueillir les étudiants. Ça renvoie aussi à l'impossiblité de payer le chauffage par exemple, à l'impossibilité d'investir dans le bâti pour contribuer à la transition écologique", détaille-t-elle. "Pour nous, on doit faire bouger le gouvernement sur le projet de finances. On fera tout pour gagner un budget digne de notre mission."

"Ça témoigne d'un désengagement du gouvernement"

Le budget 2024 doit effectivement être débattu dans les prochaines semaines et ce que craignent ces enseignants-chercheurs, c’est que la part consacrée aux universités soit une fois de plus insuffisante. La faute, entre autres, à la ministre de l’enseignement supérieur, selon Hervé Christofol, autre représentant du Snesup-FSU : "Sylvie Retailleau peut mettre à son crédit qu'en 2023, elle a négocié la part du budget de l'Etat consacré à l'enseignement supérieur et à la recherche la plus basse depuis 20 ans."

Pour lui, "ça témoigne d'un désengagement du gouvernement. Sur certaines périodes, on a accueilli presque 600.000 étudiants de plus". L’année va être particulièrement difficile pour les budgets des universités, assurent ces professeurs. Certains ont déjà annoncé à leur personnel des séries d’économies à mener dans les prochains mois.

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