Parcoursup : on vous explique les nouveautés de la plateforme pour être plus transparente avec les élèves

Le portail entend donner plus d'informations aux candidats, notamment sur les chances d'être accepté ou sur les débouchés.
Article rédigé par Lucie Beaugé
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 5min
La plateforme Parcoursup ouvre ses portes mercredi 18 décembre. (ROMAIN DOUCELIN / AFP)

Six ans après son ouverture, Parcoursup poursuit sa mue, affichant un effort de transparence. La plateforme, critiquée depuis ses débuts pour son opacité, met en œuvre cette année plusieurs nouveautés avec l'objectif de mieux informer les candidats et de limiter leurs angoisses. Ils trouveront à présent une "carte d'identité" des formations, un aperçu sur leurs chances d'accès et des indications sur les débouchés professionnels. Le calendrier a par ailleurs été avancé par rapport à l'année dernière. A l'occasion de l'ouverture du portail, mercredi 18 décembre, franceinfo vous explique les principaux changements. Les vœux parmi les 24 000 formations proposées ne pourront être formulés qu'à partir du 15 janvier et jusqu'au 13 mars.

Une "carte d'identité" pour faire le point sur les cursus 

Les candidats ont désormais accès à une "carte d'identité" qui liste les informations essentielles relatives à chaque formation. Chacune répertorie le statut de l'établissement (public, privé sous contrat ou privé sans contrat), le caractère sélectif ou non de la filière, le nombre de places disponibles, la détention ou non du label "ministère de l'Enseignement supérieur", et l'éligibilité aux bourses. Jusqu'alors, ces éléments étaient bien présents sur Parcoursup, mais dispersés dans différents onglets. La "carte d'identité" permet donc  d'avoir une vision d'ensemble de n'importe quel cursus.

Une "carte d'identité" répertorie les informations essentielles pour chaque formation. (MESR)

Une clarté bienvenue à l'heure où les formations privées, en plein essor, ne sont pas toujours synonymes de qualité. Le 19 novembre, le ministre démissionnaire Patrick Hetzel avait d'ailleurs annoncé la poursuite des travaux de ses équipes pour faire éclore, à la rentrée 2026, un label spécifique pour l'enseignement privé. "L'Etat doit faire le ménage", avait-il martelé.

En complément de cette "carte d'identité", les familles disposent d'un livret pratique qui propose "des conseils simples afin d'aider les lycéens et leurs parents à mieux comprendre l'offre de formations, et à se poser les bonnes questions avant de choisir", explique le ministère de l'Enseignement supérieur dans un communiqué.

Une rubrique pour évaluer ses chances d'accès

En plus de la traditionnelle rubrique qui détaille les critères d'analyse des candidatures pour chaque cursus, les candidats ont, pour la première fois, la possibilité d'estimer leurs chances réelles d'être retenus. Il leur suffit de renseigner leur moyenne générale et leur doublette de spécialités choisies pour le bac. Le simulateur renvoie ensuite à un "constat" : sur les trois dernières années, en fonction du profil du lycéen, la formation envoie "rarement", "occasionnellement", "régulièrement", "à plus de 50%" ou "à plus de 80%" une proposition d'admission.

Un simulateur permet aux candidats de mesurer leurs chances d'intégrer une formation, en fonction de leurs spécialités et de leur moyenne générale. (MESR)

A cela, s'ajoute un onglet détaillant le profil des lycéens de terminale qui ont choisi d'intégrer la formation. On y trouve des statistiques sur les moyennes générales les plus fréquentes, ainsi que les doublettes de spécialités classées de la plus courante à la moins courante.

Les lycéens peuvent aussi se positionner par rapport au profil détaillé des admis d'une filière. (MESR)

L'ensemble de ces informations "renforceront la transparence du processus d'admission et aideront les candidats dans leur réflexion sur le choix de vœux", estime le ministère.

Des statistiques pour connaître les débouchés

De nouvelles statistiques sur l'insertion professionnelle et les poursuites d'études sont aussi disponibles. "Auparavant limitées aux BTS et licences professionnelles, les données sont étendues aux licences générales, BTS agricoles, écoles d'ingénieurs, de commerce et de management", soit 75% des formations proposées, relève le ministère. En clair, pour une formation donnée, le candidat sait si les étudiants, une fois le diplôme en poche, sont nombreux à trouver du travail, à poursuivre leurs études, ou à réaliser un autre parcours. 

Parcoursup donne désormais plus d'informations sur l'insertion professionnelle des étudiants. (MESR)

D'ici à la fin janvier, des informations "concernant les conditions d'embauche produites par les services statistiques ministériels seront intégrées à Parcoursup", annonce également le ministère. Il s'agira concrètement de fournir aux candidats des données sur "le salaire indicatif net/mois observé à l'échelle nationale un an après la sortie des études".

Un calendrier adapté pour ne pas empiéter sur le bac

Enfin, "le calendrier de la session 2025 a été repensé pour réduire l'attente et l'incertitude". Après la découverte de la nouvelle offre de formations à compter de mercredi, les candidats pourront s'inscrire sur la plateforme "et formuler leurs vœux à partir du 15 janvier". La phase principale d'admission débutera le 2 juin et le classement des vœux en attente interviendra entre le 6 et le 10 juin pour qu'un "maximum de lycéens puisse recevoir au moins une proposition d'admission avant les épreuves écrites du baccalauréat", justifie le ministère. Les épreuves du bac s'étendent cette année du 16 juin au 2 juillet au plus tard.  

Le calendrier de la session 2025 "a été repensé pour réduire l’attente et l’incertitude des candidats", selon le ministère. (MESR)

L'année dernière, de nombreux élèves de terminale ont en effet éprouvé des difficultés à rester concentrés sur l'obtention de leur diplôme, alors que leurs vœux étaient encore classés en attente sur Parcoursup.

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