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PISA : des résultats "préoccupants" et inacceptables"

Le ministre de l'Education, Vincent Peillon, n'y a pas été de main morte au moment de commenter les récents résultats de la France lors de l'enquête PISA de l'OCDE. Des résultats "préoccupants" et "inacceptables" qui marquent notamment "une aggravation des déterminismes sociaux", explique-t-il. Personnalités politiques de gauche et de droite ont également commenté les résultats médiocres de la France. 
Article rédigé par Lucas Roxo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
  (Reuters)

Il était prévenu. Vincent Peillon avait d'ores et déjà annoncé que la France "décrochait complètement " dans le programme PISA 2012. L'annonce officielle des résultats n'a fait que confirmer les propos du ministre de l'Education. La France a perdu deux places dans le classement, ce qui la place au 25e rang. Un score dans la moyenne des pays de l'OCDE. 

Ce mardi, en conférence de presse, Vincent Peillon n'a pas manqué de qualifier ces résultats de "préoccupants " et "d'inacceptables ". Ils marquent une "aggravation des déterminismes sociaux", explique-t-il. 

Un accroissement des écarts de niveau en mathématiques

Plus précisément, les résultats publiés par l'OCDE "sont préoccupants " parce qu'"ils marquent une baisse du niveau moyen en mathématiques même si la France conserve un classement correct ", a-t-il dit lors d'une conférence de presse. Relativement gênant lorsque l'on prend en compte que les mathématiques constituaient le thème principal des tests du programme PISA 2012. 

Pour revivre les premières minutes de la conférence de presse de Vincent Peillon : 

Ce qui "est plus préoccupant " encore, c'est qu'ils "marquent un accroissement des écarts de niveau entre les élèves, ce qui veut dire qu'il y a plus d'élèves en difficulté ", a ajouté le ministre.

Mais, "et c'est ce qui doit le plus nous soucier, et en même temps nous réunir dans l'action ", c'est que les résultats "marquent une aggravation des déterminismes sociaux : l'école française est celle des pays de l'OCDE où l'origine sociale des enfants pèse le plus lourd dans les résultats scolaires ", a-t-il poursuivi.

La droite, coupable désigné

Vincent Peillon a profité de ces résultats pour rappeler la "refondation républicaine de l'école " qu'il appelle de ses voeux depuis plusieurs mois.

Souhaitant prendre ces résultats comme base pour engager ses réformes, l'occasion était trop belle pour le ministre de l'Education de désigner comme coupable les différents gouvernements de droite (à écouter ci-dessous ).  

"Ces analyses jugent les évolutions qui ont eu lieu entre 2003 et 2012.  Si le problème majeur de notre pays, ce sont les inégalités, lorsqu'on supprime la carte scolaire, lorsqu'on supprime des postes, lorsqu'on supprime la formation des enseignants, on a les résultats que l'on voit ", a expliqué Vincent Peillon, rappelant les différentes décisions prises sous la présidence de Nicolas Sarkozy. 

L'éducation nationale, une "priorité en terme de réformes"

L'UMP s'est tout de même permis quelques critiques elle aussi, par le biais de Laurent Wauquiez, vice-président de l'UMP :"Plutôt que de s'occuper de la semaine de 4 jours et demi, le ministre Vincent Peillon ferait mieux de s'occuper de l'illettrisme et du calcul ". 

La gauche n'a pas tardé à réagir. C'est Najat Vallaud-Belkacem, porte-parole du gouvernement, qui a tenu à rappeler à l'ordre Laurent Wauquiez. 

Jean-Marc Ayrault a lui voulu se concentrer sur les réformes à venir. "Pisa doit servir d'électrochoc à ceux qui pensent que tout va bien et qu'il n'y a rien à changer ", a plaidé le Premier ministre. "Ce n'est pas au moment où des efforts sont engagés qu'il faut flancher, c'est une question de mobilisation nationale " (à écouter ci-dessous ). 

Jean-Marc Ayrault : "Le gouvernement fait de l'éducation une priorité" 

"Il était temps de s'en occuper (...). Dans un contexte où il faut faire des choix budgétaires, le gouvernement fait de l'éducation nationale une priorité budgétaire, une proprité en moyens humains, et une priorité en réformes " a expliqué le Premier ministre. 

 

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