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Une institutrice accusée d'incitation à attouchements par une association "antithéorie du genre"

Le rectorat de Tours a porté plainte pour diffamation à l'encontre de ce mouvement qui a publiquement accusé, sur internet, l'enseignante d'avoir forcé des enfants de maternelle à des attouchements.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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L'institutrice mise en cause par le mouvement Journée de retrait de l'école a engagé des poursuites judiciaires.  (DEAN MITCHELL / VETTA / GETTY IMAGES)

Le rectorat de l'académie d'Orléans-Tours a annoncé, lundi 31 mars, avoir porté plainte pour diffamation contre le mouvement Journée de retrait de l'école (JRE), qui accuse une institutrice de Joué-lès-Tours (Indre-et-Loire) d'avoir incité deux enfants à se livrer à des attouchements, comme l'explique Le Monde. L'institutrice, ainsi que la directrice de l'école maternelle La Blotterie, ont également engagé des poursuites judiciaires contre cette association militant contre la soi-disant "théorie du genre".

"Depuis samedi matin, une vidéo sur internet met en cause une maîtresse de l'école maternelle Blotterie à Joué-les-Tours. Dans ce montage, des propos diffamatoires sont tenus par la présidente du collectif local des Journées de Retrait de l'Ecole", explique le rectorat, qui apporte son "soutien total à l'équipe pédagogique, en condamnant fermement cette diffusion".

Dans cette vidéo, il est raconté "qu'un petit garçon de parents tchétchènes a été victime de la part de sa maîtresse d’une séance de déshabillage et d’attouchements organisée avec une petite fille", précise Le Monde. Le récit est fait par une militante locale des JRE, Dalila Hassan, présidente du collectif JRE d'Indre-et-Loire, qui dit rapporter les propos de la mère du petit garçon de 3 ans qui ne parle pas français. 

"Vidéo diffamatoire"

Dalila Hassan n'est pas parent d'élève de l'école, précise le rectorat, en relevant qu'elle a diffusé cette "vidéo diffamatoire" après une rencontre, en sa présence, vendredi soir, entre la mère d'élève et la directrice d'école. "Cette vidéo est relayée sur les réseaux sociaux et met en cause le comportement de l'enseignante sans apporter la moindre preuve de ces allégations", indique le rectorat.

Lundi matin, "l'Inspecteur d'académie a tenu à être présent auprès de l'enseignante et de l'équipe pédagogique pour répondre aux questions des personnels sur l'attitude à adopter vis-à-vis des familles inquiètes", a ajouté l'académie de Tours. L'inspecteur "a demandé aux enseignants de continuer d'être pédagogues, en expliquant qu'aucun cours d'éducation sexuelle n'est dispensé à l'école maternelle".

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