Refondation de l'école : le projet de Vincent Peillon dévoilé
C'était une
priorité du quinquennat de François Hollande. Le ministre de l'Education a
terminé de rédiger son texte après cinq mois de concertation. Un projet de loi de programmation sur l'école de
53 articles qui fixe le cap et les orientations budgétaires du gouvernement sur cinq ans.
Le syndicat
Unsa Education se félicite de l'annonce de ces mesures. Pour Christian
Chevalier, il y a une "vraie politique volontariste qui est mis en œuvre ".
Le projet
de loi en détail
La
répartition des 60.000 nouveaux postes. Près de la moitié, 27.000 postes, seront dédiés à la formation
des
enseignants.
Dans le primaire : 14.000 postes (7.000 affectés au principe du "plus
de maîtres que de classes ", 3.000 pour les moins de trois ans,
4.000 pour
améliorer "l'équité territoriale ")
Dans le secondaire : 7.000 postes.
6.000 postes seront affectés à "la vie scolaire" (CPE, personnels
administratifs, auxiliaires de vie scolaire,...)
5.000 postes dans l'enseignement supérieur, 1.000 dans l'enseignement
agricole.
L'accueil
des enfants de moins de 3 ans. La scolarisation des tout petits sera encouragée
dans les secteurs d'éducation prioritaire, les secteurs ruraux isolés et les
DOM-TOM.
La
formation des enseignants. "Enseigner s'apprend", le projet de loi va
créer des Ecoles supérieures du professorat et de l'éducation (ESPE) pour la
rentrée 2013 pour pallier la suppression des IUFM. Une entrée progressive dans
le métier est prévue.
Des cours
de langues obligatoires dès le CP. L'objectif est d'améliorer les résultats jugés
"alarmants " en langues étrangères.
Un
enseignement "moral et civique ". Ce cours est destiné à promouvoir le
respect de la personne, ses origines, ses différences et l'égalité homme-femme.
Un tronc
commun le plus long possible. Plus d'orientation en classe de 4e. En revanche, un
"parcours de découverte du monde économique et professionnel" sera lancé dès la
rentrée 2015 au collège.
Le passage
à la semaine de 4,5 jours en primaire. Cette réforme ne passe pas directement
par la loi, mais fera l'objet d'un décret. Elle s'étale sur deux ans. Les
communes devront faire savoir avant fin janvier si elles décident d'appliquer ce
changement dans leurs écoles à la rentrée 2013 ou si elles attendront un an de
plus. La réforme préconise le mercredi matin travaillé, avec une dérogation
possible pour le samedi.
L'évaluation
du système éducatif. Un Conseil supérieur des programmes fera des propositions
et réexaminera le socle rénové, qui doit devenir "le principe organisateur
de l'enseignement obligatoire " (de 6 à 16 ans). Il fera aussi des
propositions sur les épreuves du brevet et du baccalauréat.
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