Peillon annonce 1 000 postes de profs remplaçants pour la rentrée
Le ministre de l'Education l'a indiqué dans "Le Parisien".
Vincent Peillon veut s'attaquer au problème des professeurs non remplacés. "Sur les 6 770 créations prévues pour la rentrée 2013, nous créerons 1 000 postes de remplaçant : 720 pour le primaire et un peu plus de 280 pour le secondaire." Le ministre de l'Education a annoncé cette mesure jeudi 18 avril, dans un entretien au Parisien/Aujourd'hui en France.
Priorité au primaire et aux régions les plus touchées
"Je comprends parfaitement l'impatience et l'indignation des familles dont l'enfant n'a pas de professeurs pendant plusieurs semaines malgré le dévouement des personnels", a reconnu le ministre de l'Education. Pour remédier à une situation qu'il qualifie, "dans certains territoires", de "rupture du service public d'éducation [qui] n'est pas acceptable", Vincent Peillon entend cibler son effort "sur les académies les plus en difficulté : Lyon, Versailles, Bordeaux... et Créteil évidemment". Cette académie "bénéficiera de 119 remplaçants en plus en primaire et 115 pour le secondaire", a détaillé le ministre.
Là encore, il a indiqué vouloir mettre l'accent sur l'école primaire. "Quand un enseignant absent n'est pas remplacé au collège ou au lycée, c'est déjà assez préjudiciable, mais l'élève peut au moins continuer à aller en cours dans les autres matières", a-t-il justifié.
Il dénonce les précédentes suppressions de postes
Evoquant "la dette éducative qui nous a été léguée par la droite", Vincent Peillon a dénoncé "une diminution de 40% des effectifs disponibles pour le remplacement, et une augmentation de 63% du recours aux contractuels" entre juin 2006 et juin 2012.
En Seine-Saint-Denis, département le plus pauvre et le plus jeune de France, un collectif de parents a calculé qu'entre 3 et 16 ans, un élève perdait l'équivalent d'une année scolaire du fait du manque de remplaçants. "Nous devons également préparer l'avenir en relançant les recrutements et en organisant notamment des pré-recrutements dans les disciplines et les territoires les plus déficitaires", a ajouté le ministre de l'Education, faisant référence aux "emplois d'avenir professeurs". Ces derniers doivent permettre en trois ans à 18 000 étudiants modestes se destinant au métier de professeur de faire ces longues études.
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