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Réforme du bac : "Une perte de 150 à 250 euros" avec moins de copies à corriger, selon l'Unsa

La réforme du bac, annoncée pour 2021, prévoit moins d'épreuves finales, et donc moins de copies à corriger. Ce manque à gagner a été repéré par le syndicat d'enseignants SE-Unsa qui compte sur le contrôle continu pour pallier une partie des pertes.

Article rédigé par Solenne Le Hen
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
La réforme du baccalauréat est prévue pour 2021 (illustration). (MAXPPP)

La réforme du bac annoncée le 14 février a été épluchée par les enseignants qui ont repéré un risque de manque à gagner. Les changements annoncés à partir de 2021 réduisent le nombre d'épreuves écrites en juin, alors que la correction est payée aux enseignants. Le syndicat SE-Unsa demande une compensation. 

Actuellement, cinq euros par copie corrigée

Une fois la réforme sur les rails, les professeurs de philosophie seront les seuls à corriger tous les élèves en juin. Les lycéens passeront les autres matières uniquement s'ils les ont choisies comme spécialité, ce qui fait donc nettement moins de copies à corriger pour les enseignants. À cinq euros la copie, cela fera nettement moins d'argent à la fin du mois du bac, ainsi que l'explique Claire Krepper, du syndicat SE-Unsa. "La plupart des enseignants qui corrigent pour le baccalauréat gèrent entre 30 et 50 copies. Cela va représenter entre 150 et 250 euros de pertes", affirme-t-elle.

Demain, des partiels sans rémunération

Dans le même temps, le contrôle continu va prendre en compte les notes de ce qui est présenté comme des partiels, des bacs blancs. Environ trois sont envisagées entre la classe de première et celle de terminale. Il va falloir les corriger, mais rien n'est prévu financièrement. 

On demande la création d’une nouvelle indemnité d’examen pour reconnaitre le travail induit par les épreuves en cours d’année.

Claire Krepper, syndicat SE-Unsa

à franceinfo

La demande est appuyée par un argument tenant à la correction, explique le syndicat. En juin, sur les copies, les professeurs n'ont pas besoin de faire des commentaires dans la marge, de justifier leurs remarques, alors qu'avec ces partiels en cours d'année, il le faudra, puisque les élèves auront accès à leurs copies corrigées. Ce sera donc davantage de travail, affirme l'organisation SE-Unsa.

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