Rythmes scolaires : le retour à la semaine de quatre jours divise les communes
Le gouvernement veut faire vite pour que les communes puissent modifier les rythmes scolaires dès la rentrée prochaine. Certaines se disent intéressées mais dans l'ensemble, elles ne se pressent pas pour revenir à la semaine de quatre jours.
Chaque jour depuis plusieurs semaines, des communes françaises, petites moyennes ou grandes, se disent intéressées par la possibilité de revenir aux anciens rythmes scolaires l'an prochain. C'est par exemple le cas à Janvry, ville de 650 habitants dans l'Essone, à Elancourt et ses 26 000 habitants dans les Yvelines ou encore à Marseille, 850 000 habitants. Mais les maires prêts à revenir à la semaine de quatre jours dès les rentrée de septembre ne sont pas légion.
Trois changements de rythmes en moins de 10 ans
Car dans l'ensemble, qu'ils se soient positionnés à l'époque de la réforme il y a quatre ans pour ou contre les nouveaux rythmes scolaires, les élus partagent plutôt aujourd'hui un sentiment général de la lassitude et de fatigue. C'est le troisième changement de rythme en neuf ans, souligne Jean-Luc Moudenc. Le maire Les Républicains (LR) de Toulouse et président de France Urbaine, un regroupement d'élus de métropoles et communautés de communes, rappelle aussi que la dernière adaptation ne s'est pas faite sans mal. "Ça a été compliqué, les communes s'y sont mises. Il a fallu trouver des professionnels pour les temps périscolaires", explique-t-il. Et de s'adresser au gouvernement : "Attention, ne donnez pas le sentiment qu'on remet tout en cause alors que les choses viennent justement d'atteindre un point de stabilisation".
Le gouvernement veut faire vite
Le projet de décret qui laissera aux maires la possibilité de revenir à la semaine de quatre jours sera étudié jeudi 8 juin par le Conseil supérieur de l'Education, pour un avis consultatif. La nouvelle majorité espère ensuite sa publication avant fin juin. Mais à cause de contraintes logistiques, peu de communes devraient avoir le temps de bouleverser leur organisation pour le mois de septembre.
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