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Saint-Denis : le directeur de l'IUT soupçonné de manipulation

Le directeur de l'Institut Universitaire de Technologie (IUT) de Saint-Denis est soupçonné d'avoir lui-même introduit des tapis de prière dans le local d'un association étudiante musulmane qu'il accuse de prosélytisme religieux. Samuel Mayol se dit victime, lui,me d'une manipulation. La police a été saisie du dossier.
Article rédigé par Jérôme Jadot
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Illustration : l'entrée de l'Université Paris 13 Villetaneuse © MaxPPP)

La direction de l'université Paris XIII Villetaneuse soupçonne clairement le directeur de l'IUT de Saint-Denis, Samuel Mayol, d'avoir introduit une vingtaine de tapis de prière dans le local de l'association "L'Ouverture". Une association qu'il accuse de prosélytisme religieux. 

Paris XIII disposerait de pièces compromettantes

L'université a déposé une main courante vendredi 17 octobre. Elle affirme disposer de bandes-vidéo, datant du 6 octobre dernier, où l'on voit Samuel Mayol chargé d'un sac blanc, entrer dans le local associatif et en ressortir sans. Toujours selon la fac, les relevés des badges magnétiques montrent que le directeur est le seul depuis l'été à être entré dans cette pièce où les tapis seront retrouvés quelques jours plus tard. 

En février 2014, des tapis de prière avaient déjà été trouvés dans ce local.

Le directeur dénonce une "calomnie"

Samuel Mayol assure qu'il est entré pour éteindre la lumière et qu'il a déposé le sac contenant des tee-shirts devant le bureau des sports mitoyen. Son avocat, Me Richard Malka, dénonce un coup monté par le président de l'université Jean-Loup Salzmann : "Tout ça relève de la calomnie".

 

Jean-Loup Salzmann "s'est lancé dans une lutte à mort pour lui faire payer d'être à l'origine de la dénonciation de dysfonctionnements" estime Me Malka au micro de Jérôme Jadot

Au-delà de la dénonciation du prosélytisme de l'association "L'Ouverture", Samuel Mayol accuse aussi deux enseignants, de s'être fait payer des heures supplémentaires indues (5.000 heures selon l'AFP) ce qui aurait terni, selon son avocat, l'image de l'université Paris XIII et de son président.

Depuis son arrivée à la tête de l'IUT en janvier 2014, cela fait plusieurs fois que Samuel Mayol affirme être victime de deux agressions physiques (mai 2014 et 9 octobre dernier) et de 32 menaces de morts.

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